Captive Reggae

Captive Reggae

Nationalité : France

Captive Reggae, le nouveau combo valentinois, s’inscrit dans la perspective d’un renouveau du reggae drômois, dans la lignée des mémorables soirées-concerts de Prince Thierry et de Don Matino (au Webster, au Lez’Arts Café, au Mistral Palace…) et de l’incontournable émission Dance Hall Style sur Radio Mega. Captive Reggae, c’est la chronique d’une rencontre, celle de l’agrégation improbable entre trois univers singuliers, entre trois musiciens aux trajectoires originales. L’alchimie semble prendre entre Jérémy, Milo et Faya… l’histoire est en marche autour du noyau dur Jérémy - Faya …


    Jérémy, le Nantais, se revendique « chansonnier », mais c’est surtout un passionné, virtuose du clavier et accessoirement choriste. Il s’est d’abord essayé au folk avant de se tourner vers le reggae roots au sein du groupe romanais Reggaerine, et aujourd’hui comme membre fondateur de Captive. D’un naturel apparemment calme et empli de zénitude, Jérémy est pourtant méticuleux, acharné et insatiable. Il souhaite pérenniser l’expérience Captive par une exigence de sérieux, en mettant l’accent sur la communication et la visibilité médiatique (site web, émissions radios, presse…).

    Milo Batie, adepte du bon tempo, natif de Bourg-lès-Valence, est le local du groupe. Mais c’est avant toute chose un esprit bohème et libertaire qui se laisse aisément porter par son âme voyageuse. Celle-ci, au gré de ses désirs, l’a conduit à travers l’Afrique de l’Ouest, Cuba et la Jamaïque. Ses voyages ont façonné Milo tant sur le plan humain que musical. Entre rencontres et initiations, il en a tiré une culture humaniste et rythmique qui s’affirme à travers sa prédilection pour les percus africaines. Son modèle, sa source d’inspiration, il les puise dans les sonorités de Carlton Barrett, le batteur des Wailers. Milo voit en cette icône « l’essence et l’incandescence du reggae drum ». Mais c’est aux côtés d’un autre batteur, Al Chonville, que Milo a fait ses gammes. Les quelques semaines passées à apprendre et à travailler auprès du percussionniste de Flavia Coelho ont fait évoluer sa pratique vers davantage de dextérité et de précision. Une rencontre humainement inoubliable et musicalement essentielle. Milo est un artiste foisonnant qui mène à bien plusieurs projets musicaux parallèles. Bien que membre fondateur, son évolution au sein de Captive ne pourra être qu’intermittente.



    Faya, le troisième acolyte, est la véritable âme du groupe. Jérémy et Milo se définissent d’ailleurs souvent comme des « accompagnateurs de la spiritualité de Faya ». Celui-ci puise sa vitalité dans la culture ashanti de ses origines. L’identité de Bilé Faya King Edjawulade aka Tonio se nourrit en effet de ses racines ghanéennes enrichies par son mode de vie rasta. Faya, de la tribu de Ruben, est en quête de Zion et rend grâce à Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassie. Sa foi s’exprime dans sa musique et à travers les paroles de ses chansons. C’est le message rastafari qui guide son existence et donne sens à son expression musicale. Romanais d’adoption, Faya est un autodidacte qui aime jouer avec ses frères. Après plusieurs expériences comme chanteur dans des groupes locaux (en particulier Reggaerine où il a fait connaissance avec Jérémy), c’est aujourd’hui la voix de Captive. Une voix chaleureuse et envoûtante qui invite au voyage et à la spiritualité.

Captive s’est ainsi construit à la croisée de trois univers singuliers… mais complémentaires. Preuve, s’il en est, que le reggae rassemble et permet une certaine communion au-delà des différences et des itinéraires. Ce sont trois personnalités fortes et originales qui se sont rencontrées sur les scènes drômoises au gré des concerts et des récitals improvisés. Jérémy et Faya, anciens membres du combo romanais Reggaerine, et Milo, leur partenaire occasionnel, ne sont donc pas des novices de la scène reggae locale. C’est fort d’une expérience reconnue qu’ils se sont lancés avec exaltation dans une nouvelle aventure musicale en créant Captive Reggae. Le nouveau groupe valentinois bénéficie par ailleurs de l’appui du Collectif LAeA1. Un collectif d’aide à la promotion, à la diffusion et à la mobilité d’artistes. Cette association au sein de laquelle s’activent depuis quelques temps déjà Jérémy et Milo, cherche à promouvoir des musiciens locaux en mettant à disposition une plateforme web et en proposant une assistance pratique. Tout naturellement, Captive a intégré le collectif.

Comme le signale Milo, les trois membres du groupe se veulent « créateurs de musique ». « Roots comme Reggae », le slogan affiché et revendiqué, symbolise à bien des égards l’esprit qui anime le trio. Si la vocation de chacun est multi-instrumentiste, Jérémy, Milo et Faya se sont assignés des fonctions et des rôles précis au sein du combo. Jérémy c’est le clavier, la guitare ; Milo la batterie, les percus ; Faya c’est le chanteur, le bassiste. Mais tous trois se veulent polyvalents, compositeurs et créateurs. Si Faya peut se prévaloir d’un répertoire déjà aguerri, s’il apporte ses chansons, ses deux partenaires composent également. Un répertoire se dessine déjà, entre créations (des morceaux en anglais, français voire en portugais) et reprises. Des sonorités roots et envoûtantes, du groove, des paroles positives scandant la paix, l’unité, l’amour et la tolérance, tel est le style de Captive Reggae.

Comme son nom l’indique, le combo cherche à captiver son auditoire, à lui faire parcourir de nouveaux horizons, à l’inciter à la découverte de l’autre et de l’ailleurs. Le choix du nom Captive est d’ailleurs significatif d’une ambition, d’une volonté d’ouverture ; c’est un vocable quasi-universel compréhensible dans de nombreuses langues et idiomes. Au-delà de la musique et de la recherche esthétique, la quête est en effet spirituelle. Porté par la culture rastafari de Faya, il s’agit de transmettre un message, une pensée inspirée. Jérémy l’affirme clairement, considérant que « si le reggae de Captive est esthétique, le fond se veut spirituel ».



Dans cette perspective, Captive entend partager sans retenue ses « positives vibrations » bien au-delà des limites du département de la Drôme.  Le groupe laisse également la porte ouverte à un éventuel élargissement. « Nous avons vocation à nous agrandir au fil des rencontres » assène Jérémy. En effet, Les membres fondateurs  se pensent comme un noyau autour duquel doivent s’agréger d’autres talents et d’autres univers. Le dessein, tout comme l’orientation musicale, peuvent évoluer et se renouveler sans cesse. Captive est déjà prêt à accueillir en son sein de nouvelles sonorités, des instruments plus mélodiques et des riddims innovants. Milo, en route pour un autre projet musical sur Paris, entend déjà mettre sa participation entre parenthèse. Son intérim en la personne de Gaétan ancien percussionniste de Reggaerine est déjà tout désigné. Enfin David, du Collectif LAeA, doit également intégré le combo comme batteur.

Les premiers concerts, au mythique LezArts Café de Valence, ont été salués par un public qui a répondu présent et qui s’est laissé agréablement « captiver » par l’esprit et les sonorités roots. L’écho médiatique frémissant (presse locale, radio associative, web) laisse présager des potentialités. Les interminables séances de répétitions au Loco Rock (studio valentinois), le sérieux des prestations scéniques, la volonté et la sincérité des trois protagonistes de Captive semblent d’ores et déjà porter leurs fruits. « Ce qui est fait, n’est plus à faire », proclame Faya. Effectivement, dans l’attente d’un enregistrement à venir, les débuts sont prometteurs et de bon augure… mais le chemin de la reconnaissance est encore long, si ce n’est interminable. Pour l’instant, toujours « cool and irie », Jérémy et Faya, le noyau dur du groupe, se font (et nous font) plaisir… alors longue vie à Captive et envoyons-lui un immense Big Up…

Biographie par David Vinson
Commentaires (1)
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Par Dorémi le 21/01/2016 à 10:29
Merci à vous pour votre article. Nos infos concerts sur notre site captive.laea.fr ! Big up !
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