Pablo Moses

Pablo Moses

Vrai nom : Pablo Henry
Nationalité : Jamaïquain

Retour sur la carrière de Pablo Moses....

Voix unique, Pablo Moses fait partie de ces artistes qui ont vécu et fait l’âge d’or de la musique jamaïcaine. Rebelle et révolutionnaire, rasta au sens strict, il est influencé par les plus grands penseurs de la conscience noir tels Marcus Garvey, Martin Luther King ou encore Steve Biko. Natif de Plowden, paroisse de Manchester, il voit le jour au début des années 50. Son enfance reste assez obscure, mais l’on sait que sa carrière musicale démarre alors qu’il est au lycée. Il y fonde plusieurs groupes jouant des reprises des grands standards américains de l’époque comme Otis Redding ou Ray Charles. Mais le jeune Pableto à d’autres ambitions et veut jouer ses propres compositions. A cette époque, il se met à lire beaucoup d’ouvrages sur le combat du peuple noir contre l’oppression. Ainsi, à la lecture des mots de Marcus Garvey, il prend conscience que son nom (Henry) ne reflète en rien ses origines africaines mais est un nom de colon anglais. C’est pourquoi il décide de le changer et prend le patronyme Moses (Moïse en français). A l’image de celui qui a conduit les hébreux en terre promise, Pablo Moses adhère au concept de Garvey du retour des descendants d’esclaves sur la terre de leurs ancêtres, l’Afrique et cela influencera beaucoup son œuvre. En 1975, il pousse la porte des studios Black Ark pour enregistrer son premier album « Revolutionary Dreams ». Produit par Geoffrey Chung (Lee Perry n’ayant ici travaillé qu’en tant qu’ingénieur du son) cet album, avec les tubes I Man a Grasshopper et We Should Be In Angola, obtient un succès immédiat en Jamaïque et dans le monde entier. Après ce succès tonitruant, il va se retirer pendant deux ans et étudier à la Jamaica School of Music afin de se perfectionner musicalement. Il renoue immédiatement avec le succès lorsqu’il revient avec « A Song » en 1980, où il est notamment accompagné par le duo mythique Sly & Robbie et par des choristes prestigieuses comme Rita Marley. Il double la mise l’année suivante avec « Pave The Way », dernier opus produit en collaboration avec Chung. Mais malgré un son de très haute qualité, son talent est éclipsé par celui des Bob Marley et autres Peter Tosh de l’époque. Pour « In The Future » en 1983, Moses se passera des services de Geoffrey Chung. Sa carrière prend alors du plomb dans l’aile et les albums « Tension » (1985), « Live to Love » (1988),  « We Refuse » (1990), « Confession of a Rastaman » (1994) et « Mission » (1995) n’obtiennent pas le succès de la trilogie initiale même s’il en ressort quelques très bon morceaux. Pablo Moses n’en reste pas moins une « bête » de scène parcourant le monde, enchainant les concerts pour le plus grand bonheur de ses fans notamment en France. De plus sa collaboration sur l’album « Upon the Bridge » en 2006, des américains de Groundation est très apprécié et relance sa carrière. A tel point qu’il décide de sortir un nouvel opus plus de quinze ans après son dernier album studio, justement intitulé « The Rebirth » sorti fin avril 2010 chez Grounded Music. En espérant que cette « renaissance » de 2010 soit une porte ouverte vers de nombreux autres succès.
Biographie par Clément Chauveau
Commentaires (1)
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Par PAPYBOO29 le 01/06/2010 à 16:01
Bravo, excellent son, reggae comme à la bonne époque de Bob, un ancien qui remet la musique jamaîquaine au gout du jour. A se procurer à la FNAC ou au Centre culturel Leclerc, un bon prix, vous ne serez pas déçu. B.K29

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