Flavia Coelho

Flavia Coelho

Nationalité : Brésilienne

Un "carnet de voyage". C’est ainsi que Flavia Coelho, fille de l’air née à Rio de Janeiro et installée à Paris depuis 2006, décrit son premier album. L’image colle à ce disque virevoltant, fidèle reflet d’une existence joyeusement mouvementée, ouverte à la beauté des découvertes et des rencontres.


Son titre, Bossa Muffin, qui est aussi celui d’un irrésistible single (le deuxième après le très remarqué Sunshine), claque comme une déclaration d’indépendance, ou un manifeste. Mais un manifeste sans dogmes ni mots d’ordre, qui dans la spontanéité du geste musical chanterait avant tout les vertus du métissage, de la mondialisation sous son visage le plus humain.
Qu’est-ce donc que ce Bossa Muffin ? Un mélange sans pareil entre les trésors harmoniques de la samba et de la bossa nova, les mélodies obsédantes des musiques populaires nordestines (forro, pagode…), les syncopes chaloupées du reggae, la tchatche virtuose du raggamuffin, les pulsations fondamentales des musiques africaines, voire par instants les tonalités de la rumba catalane… Le tout relevé par la voix de Flavia Coelho, garantie sans trucages ni maniérismes – une voix douce et gouailleuse, altière et vulnérable, magnétique et chaleureuse, qui est sa voix de tous les jours, sa voix profonde et naturelle. Gommant les frontières entre les genres comme entre tradition et modernité, le melting-pop hors catégorie de Bossa Muffin n’est pas un produit de synthèse créé artificiellement en laboratoire : il est le fruit savoureux et parfaitement mûri d’une trajectoire et d’une personnalité uniques.
Avec ses délicats arpèges de guitare et traits de flûte, la chanson Agnès, qui raconte la vie itinérante d’un musicien, ses vertiges et ses déchirements intimes, résume à sa façon l’histoire de Flavia Coelho : celle d’une âme qui a été happée par la musique et le chant.
Dès l’âge de 14 ans, c’est sur scène, la grande école des autodidactes, qu’elle fait ses gammes. Voguant d’un genre à un autre, d’une ville à une autre, elle s’imprègne ensuite des mille et une saveurs musicales du Brésil. Son arrivée à Paris – évoquée dans le pétillant De Paris à Rio – marquera une étape décisive de son parcours initiatique. Flavia Coelho y croise la route du musicien camerounais Bika Bika Pierre, qui lui "ouvre les chemins de l’Afrique" et l’incite à apprendre la guitare, et du compositeur et producteur Victor Vagh. Avec ces deux complices et un groupe de musiciens venus d’horizons variés, elle a pu modeler cet écrin sonore finement bariolé qui, dans Bossa Muffin, met idéalement en valeur ses atours vocaux.
Des tendres inflexions de A foto ou Decide au verbe explosif de Canta comigo, Liberdade ou O que sou, des saillies espiègles de Amor e futebol au phrasé délicieusement swinguant de Bossa Bika Nova, Flavia Coelho papillonne d’un registre à l’autre avec une aisance confondante. La chanson Bossa Muffin raconte le périple d’un homme qui arpente le monde pour mieux se découvrir, se retrouver. Le voyage comme moyen d’accomplir une nécessaire et lumineuse quête de soi : on ne saurait mieux résumer le contenu et la richesse musicale d’un premier album qui, plus que le simple souffle d’une promesse, porte la marque d’un achèvement.

Biographie par Officielle
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