Summer Vibration Festival 2016
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Summer Vibration Festival 2016

Durant trois jours,  la ville alsacienne de Sélestat fut bercée par le doux son de notre musique préférée. Le Summer Vibration Festival rassemblait en effet des artistes prestigieux tels que Tarrus Riley, Alborosie, Alpha Blondy, Yaniss Odua, Chronixx ou encore Sinsemilia sur le site des Tanzmatten le dernier week-end de juillet. Récit signé Franck Blanquin !

JOUR 1

Les festivaliers accèdent tranquillement au site au son des premières notes de musique lâchées par LionSize et le jeune I-zaak qui ouvrent ce festival. Ils seront suivis de Mike Love, artiste originaire d’Hawaï, qui fait forte impression avec son percussionniste.

Lion Size





Mike Love







Le public commence à s'accumuler devant la scène malgré la météo capricieuse lorsque Yaniss Odua et le Artikal Band font leur entrée.  Artiste sincère et  généreux, Yaniss livre ses classiques (Chalawa La CaraïbeRouge Jaune Vert…) et offre même deux titres inédits issus de son prochain album.  

















Rootikal Vibes Hi Fi





Le soleil est couché lorsque Chronixx fait sont entrée. Particulièrement attendu, le jeune leader de la génération Reggae Revival captive l'audience avec ses hits tels que  Here Comes TroubleThey Don’t Know, Smile Jamaica et même le Blaze Up the Fire enregistré avec Major Lazer… Accompagné de son Zincfence Band, il livre un set éclectique très bien accueilli.











A 23h c'est au tour du Shengen Clan de faire son entrée. Le backing-band d'Alborosie s'installe et dès les premières minutes du show, force est de constater que l'Italien n’est pas venu faire de la figuration. Chronixx ne s'y trompe pas et regarde le show assis sur le côté de la scène. Puppa Albo nous offre un show  énergique et vraiment taillé pour le format festival. Parcourant la scène de long en large en jouant avec le public, le chanteur fait la part-belle aux titres issus de son nouvel opus Freedom & Fyah sans oublier de lâcher les incontournables Herbalist en intro et Kingston Town en outro !









L'Entourloop se charge ensuite de clôturer cette première soirée. Aidée par le MC Troy Berkley et le trompettiste N'Zeng, la paire de DJs s'en donne à cœur joie et le public alsacien le leur rend bien.









JOUR 2

Pour ce deuxième jour le soleil est au rendez vous.  Le groupe local Spirit Revolution ouvre les hostilités. Ils ont eu la bonne idée d’inviter le chanteur de Saint Martin Ilements pour interpréter quelques titres de son nouvel album Justice. Une belle initiative avant de conclure le show avec notamment un titre solo d’un de leurs chanteurs, Fyah Max, qui nous lâche Warn Di World.

Fyah Max





Ilements



The Banyans entrent ensuite  sur scène. Le public commence à arriver sur le festival et semble apprécier la musique distillée par le band toulousain.  Il est vrai qu’avec plus de  400 concerts à leur actif, les Banyans maîtrisent l’exercice du live.











Le public s’est entassé sur le devant de scène lorsque l’attendu Taiwan MC fait son entrée accompagné par son talentueux DJ qui alterne platines, clavier et mélodica tout au long du show.  Taiwan MC  joue devant un public acquis à sa cause et livre un show dynamique. Une mise en bouche de circonstance avant le show suivant.













Et ce sont les jumeaux italiens de Mellow Modd qui débarquent ensuite. Malgré un répertoire bien fourni, le groupe ne parvient pas à mettre la barre à la hauteur espérée et les dubs de Paolo Baldini à la console n'y feront rien. L'ambiance décolle à peine, mais on salue tout de même la maîtrise scénique du groupe.













La nuit tombée, c’est le mythique Solar System qui se prépare pour accompagner le père du reggae africain Alpha Blondy.  L’intro du classique Jerusalem retentit  et le show est lancé.  Au vue des derniers événements qui ont endeuillé le monde,  Alpha Blondy, militant de la première heure, ne reste pas insensible et même devant un public venu se divertir il en profite pour faire passer son message de paix. Il jouera un set classique mais efficace rempli de ses nombreux hits.













C’est sous un ciel parfaitement étoilé que  Sinsemilia fait ensuite son entrée sur scène. Le groupe grenoblois qui fête ses 25 ans de carrière cette année puise dans son répertoire bien étoffé (La Flamme, Douanier 007, Mauvaise réputation, Tu n’es qu’une merde...). La joyeuse bande, connue pour son énergie scénique, parvient même à calmer l'ambiance en faisant s'asseoir les festivaliers sur une belle version acoustique de Tout le bonheur du monde.













C'est enfin le mélange electro-world du combo Highlight Tribe qui vient boucler la soirée.  Les percussions, le sitar ou encore le didgeridoo donnent une bande son idéale pour contempler cette nuit riche en étoiles filantes.





JOUR 3

Caporal Poopa et Mam Dem Up ouvrent le show pour cette ultime journée ensoleillée. Jahneration leur emboîte le pas. Le groupe qui a multiplié les shows cette année joue un set en place pendant lequel les deux chanteurs se succèdent au micro et interprètent les titres phare de leur répertoire (No Want, Reload, Lighters…)











C’est ensuite l’heure des surprises puisque Djanta monte sur scène accompagné par son acolyte Jo Benza.  Pour ce festival il a convié plusieurs artistes à venir partager la scène avec lui. Nous aurons le droit  aux interventions de PatkoVolodia et du rappeur Tyno Silva avant que Théo et Ogach de Jahneration ne reviennent le temps d’un titre.





Patko





Volodia







L'Allemand Sebstian Sturm et son Exile Airline Band sont aussi de la partie. Avec sa voix éraillée, le chanteur joue quasi à domicile et laisse la place à ses musiciens de talent, notamment un claviériste équilibriste qui jumpe sur ses claviers pendant ses solos enflammés.







C’est ensuite au tour d’un artiste très attendu du public de monter sur scène : Taïro. Le Family Band, endeuillé par la récente disparition du guitariste Bim, assure le show et beaucoup dans le public se remémorent le talent de ce musicien parti trop tôt. Les hits de Taïro défilent  (Une seule vie, Bonne Weed, Je taille...). On a même droit à un nouveau titre, Le bon vieux temps, à retrouver sur son prochain album, Reggae Français, en septembre. Ilements, présent sur scène la veille, le rejoint pour l'apothéose du show sur l'indémodable Bonne Weed.













La nuit est tombée lorsque Harrison Stafford & The Profesor Crew (composé entre autres du mythique batteur Leroy "Horsemouth" Wallace) s’installent sur scène. Le leader du groupe Groundation  met la barre très haute ce soir avec une prestation de toute beauté. Entre quelques reprises de Bob Marley et de Groundation, il déroule les titres de son dernier album solo One Dance.















Le backing-band jamaïcain The Blak Soil se met ensuite en place pour accompagner Alaine et Tarrus Riley. Honneur aux dames, c’est Alaine qui ouvre le show avec sa magnifique voix qui prend toute son ampleur sur la reprise d'Adele, Hello. Tarrus Riley déboule rapidement. Il a beaucoup de  titres  à jouer et ne veut pas perdre une minute. De Superman  à  She's Royal en passant par Sorry is a Sorry Word ou Good Girl Gone Bad, tous les classiques y passent.





















Et comme chaque soir, c'est une note un peu différente qui vient clore le tout avec le mélange dub, techno et drum'n bass de Panda Dub et Tetra Hydro K.

Par Texte : Franck Blanquin ; Photos : Kevin Buret & F. Blanquin
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