Reggae Geel 2016
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Reggae Geel 2016

C'est avec un plaisir non dissimulé que nous reprenions la route de la Belgique le premier week-end d'août, direction le Reggae Geel. Si le festival avait beaucoup fait parler de lui pour l'annulation de Sizzla, l'affiche n'en restait pas moins alléchante, avec beaucoup de grands noms, des artistes inédits en Europe, et une interminable et prometteuse liste de big sounds. Court et efficace, le festival sur deux jours aura presque tenu toutes ses promesses.

Il fallait être frais et dispo dès le milieu d'après-midi ce vendredi 3 août, puisque la génération Reggae Revival représentait en force avec Keznamdi suivi de Kabaka Pyramid. Kabaka a livré un show tout en puissance, témoignant d'une progression constante. Aussi à l'aise sur du reggae, du dancehall que sur des vibes hip-hop, l'artiste débite son flow sans faillir avec une force tranquille, et n'hésite pas à rendre hommage à Capleton, Sizzla et Buju en reprenant certains de leurs hits.




La suite avait de quoi ravir les amateurs de dancehall : Jahmiel et Dexta Daps nous rendaient visite pour leur premier concert européen. Jahmiel interprètera avec une belle énergie ses big tunes de dancehall conscient comme True Colours, Where Were You ou encore Gain The World. Dexta quant à lui jouera la carte du séducteur dans son jean rose bonbon et sa veste assortie, chantera principalement ses hits pour les filles, ponctuant tout de même son show d'un bon gros Shabba Madda Pot.











On abandonne ensuite Tanya Stephens pour aller du côté de la scène Bounce Dancehall, où les Italiens de I-Shence et les new-yorkais de Camouflage jouent à tour de rôle pour ce qui s'avèrera être les meilleurs sets pour cette scène de tout le festival.





Retour ensuite sur la scène principale, où un Konshens un peu fatigué peine à motiver le public. La venue de Popcaan est ensuite annulée : l'espiègle jamaïcain a raté son vol. Qu'à cela ne tienne, la soirée se clôture en beauté avec le concert de Beres Hammond, qui fait tranquillement pleuvoir les classiques.







Pour poursuivre les festivités, le public avait le choix entre plusieurs scènes, avec  notamment Aba Shanti I au 18" Corner ou Giraffe Sound au Yard. Nous nous dirigeons pour notre part dans la tente dancehall pour Walshy Fire ; grosse déception, set décousu et trop grand public. Le seul point intéressant fut l'apparition d'un Kabaka tout sourire sur scène, qui n'hésite pas à taper quelques pas de danse.

Le Reggae Geel appartient à ceux qui se bougent tôt. Le samedi dès 14 heures, le public pouvait apprécier les concerts de Sevana, Aswad puis Lee Perry. Un Junior Reid en forme exceptionnelle ouvrira un peu plus tard la soirée : enthousiaste, il chante tous ses hits, entre des séries de pompe !





La surprise viendra ensuite de Wayne Wonder, que l'on n'attendait pas. Programmé en remplacement de Sizzla, le chanteur à la voix impeccable fait le show et assure, en nous remémorant ses nombreux big tunes. Le vétéran Pinchers viendra nous faire remonter plus loin dans le temps encore.
Du côté du Yard, mention spéciale à la chanteuse Treesha, définitivement une artiste à surveiller dont on aura pu apprécier le passage.
L'infatigable Tarrus Riley déroule ensuite son concert millimétré, accompagné de Dean Fraser et du Black Soil Band et précédé par Alaine. Gentleman et Ky-Mani Marley viendront mettre un point final à l'édition 2016 sur la grande scène pour une combinaison exclusive que nous avions déjà pu apprécier au Summerjam.




Du côté de la tente dancehall, la fête est quelque peu gâchée par un show très moyen  et trop long de l'artiste jamaïcain Versatile, mais Renaissance continuera d'ambiancer les massives jusqu'au milieu de la nuit.







Big up le Reggae Geel pour cette belle édition et à l'année prochaine !

Par Nounours, Photos : Scaro Levi (Sound Addict TV)
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