SEYNI & YELIBA (Guinée Conakry/Bordeaux) se définit lui-même comme un groupe de reggae mandingue. Pionner du mélange entre le reggae de Jamaïque et le balafon de Guinée, c’est tout naturellement que Seyni baptise sa musique de reggae yankadi (le yankadi est un rythme traditionnel de Guinée, qui signifie « ici c’est bon »).
Sa musique, véritable voyage entre les continents - Seyni chante aussi bien en français que dans ses langues maternelle (soussou) ou paternelle (malinké), et parfois en anglais- séduit un large public, sensible tant à ses mélodies originales qu’à l’extraordinaire énergie qu’il développe sur scène !
Avec plus de 6 albums produits en tant qu’auteur-compositeur-interprète, Seyni compte à son actif plus de 500 concerts dans toute l’Europe, ainsi que sur les scènes des plus grands festivals reggae et musiques du monde. Prix du Web Reggae Awards 2009 avec l’album Mon Général.
Né de père et de mère griots, c’est tout d’abord au sein de sa propre famille , dans la plus pure tradition africaine, que Seyni apprend les bases de son art (outre la maîtrise du balafon, son père lui transmettra son amour et sa pratique de la guitare) ; mais Seyni est douée d’une forte personnalité, et, très jeune, s’intéresse et s’adonne déjà aux sons du reggae, notamment à travers Bob Marley (dont il hérita très tôt du surnom de « Bob »).
Tout jeune encore (à peine âgé de 17 ans), il prend l’initiative d’émigrer vers la Côte d’Ivoire, où il sera d’abord percussionniste pour Mory KANTE. Il est alors recruté par Souleymane Koly, compatriote et directeur de l’éminente troupe « Kotéba d’Abidjan ». Là, il devient un artiste complet : à la maîtrise du balafon et de la guitare, il paufine le travail des percussions, du chant, de la danse et de l’interprétation théâtrale. Très vite, Souleymane Koly détecte son fort potentiel créatif, et lui confie la composition musicale de nombre de ses pièces.
C’est dans ce cadre qu’il jouera et composera pour le film de Claude CADIOU « La vie platinée », dans lequel il donnera la réplique au « devenu célèbre percussionniste guinéen » Mamady KEITA, et où certains de ses morceaux seront interprétés par un autre artiste de très grande renommée : Salif KEITA.
C’est aussi et enfin sur cette terre ivoirienne qu’il enregistre son 1er album « Mousso Ko » (1987, malheureusement resté « dans les tiroirs de Kotéba »).
C’est en 1989 que Seyni décide de s’installer en France. Il choisit Angoulême (qu’il a eu l’occasion de connaître lors des nombreuses tournées mondiales avec la troupe Kotéba d’Abidjan). Il y fonde son 1er groupe « BDM » –black danse music- avec lequel il enregistre son 1er album en France : « Allah Niki » (« Ce que dieu te donne »).
Quelques années plus tard, le voilà en bord de Garonne, à Bordeaux. En 1997, rejoint par les bordelais de Some Style Band, il enregistre l’album « Nana » (prénom de sa maman). Puis il monte le groupe « Rootsaba », qui produira, grâce à Otis M’BAYE, l’album « Limaniya » (« Courage et humilité »), sur lequel Manu DIBANGO n’hésite pas à poser son saxo (titre « Faniko »). C’est avec ce groupe qu’il assoira sa renommée internationale.
Formé en 2003, son groupe actuel Seyni & Yeliba se compose de 7 musiciens aux horizons variés, tous réunis autour de l’amour du reggae. Une complicité qui donnera naissance à 3 nouveaux CD : la compilation « N’tara » (« Grand-frère) avec Music’action et Mosaïc en 2003, l’album live « Liberté » en 2005 avec Soulbeats records et Nocturne, et enfin le « chouchou de 2008 », l’album « Mon général » avec Vmusic, directement inspiré de l’actualité brûlante qui a alors cours en Guinée.
Enfin, l’artiste engagé qu’est Seyni ne peut décidément pas rester les bras croisés suite aux événements guinéens du 28 septembre 2009 (répression sanglante par les militaires) : il s’unit avec deux de ses compatriotes –Bill de Sam et Alpha Wess – pour dénoncer ces exactions avec le single « Manguè Wulé Falè » (président menteur), qui plaît tant au public guinéen qu’il se l’approprie comme sonnerie de téléphone portable !
Discographie
* « Allah Niki » / 1993
* « Nana » Micorason + Atol Music / 1999
* « Limaniya » Micorason + Mélodie / 2000
* « N’Tara » Music’Action + Mosaïc music / 2003
* « Liberté live » Soulbeats Records + Nocturne / 2005
* « Mon général » Vmusic / 2008
* « Manguè Wulé Falè » single avec Bill de Sam et Alpha Wess / 2009