Angélique Kidjo
Nationalité :
Africain
Angélique Kidjo, née au Bénin, nous donne depuis le début de sa carrière (qui lui a valu trois nominations aux Grammy Awards) et à travers son nouvel album « Oyaya » une vision du monde particulière.
OYAYA!
Angélique Kidjo, née au Bénin, nous donne depuis le début de sa carrière (qui lui a valu trois nominations aux Grammy Awards) et à travers son nouvel album « Oyaya » une vision du monde particulière. Elle nous rappelle que le monde actuel, avec ses technologies modernes de communication n’est pas si vaste et que nous sommes tous liés par de subtiles interconnections musicales ancestrales.
Depuis « Parakou » (1989), elle a collaboré, entre autres, avec Dave Matthews, Gilberto Gil et Santana. Angélique Kidjo a toujours entrecroisé les traditions musicales d’Afrique de l’ouest à des éléments de R&B, de funk, de jazz, ainsi qu’à des sonorités latinos et européennes. Mais, prenant la world music, souvent surproduite, à contre-courant, elle met à notre portée, à travers sa musique, l’inconscient collectif du monde.
« Oyaya » est le dernier volet d’une trilogie explorant les racines africaines de la musique américaine (« Oremi ») et Brésilienne (« Black Ivory soul »). « Oyaya » mélange langues africaines et française, dans des sonorités issues de la diaspora Caribéenne.Les treize chansons de l’album ont été co-écrites avec son mari, Jean Hebrail, sur des musiques aux accents des îles, salsa, calypso, meringue et ska. L’album, produit par Steve Berlin (Los Lobos, Los Super Seven) a été co-produit et arrangé par Alberto Salas avec des musiciens africains et sud-américains. Il est dédié à la mémoire du grand ami d’Angélique Kidjo, Timothy White, écrivain et rédacteur en chef de « Billboard ».
« Oyaya » est né au gré des voyages d’Angélique Kidjo dans les Caraïbes où elle retrouve ses racines historiques et musicales. Haïti, La Barbade, Ste-Lucie… Mais c’est son séjour à Cuba qui a été le plus déterminant. C’est là qu’elle retrouve cette mémoire de l’humanité à travers une musique dans laquelle elle reconnaît les dialectes et idiomes familiers issus du commerce des esclaves jusque dans son pays natal, le Bénin, d’où Angélique Kidjo s’est exilée pour fuir la censure d’un état totalitaire, avant de résider entre la France et les USA.
Le principal thème d‘« Oyaya » ( qui veut dire « joie » en Yoruba) est la réunification des êtres à travers la musique et son histoire. Cette joie, servie par une voix exceptionnelle, est le ciment entre les liens subtils qui unissent les musiques ancestrales aux mélodies contemporaines.
« Le monde comme un bébé », co-écrite par Angélique Kidjo, Jean Hebrail et Pierre Grillet est un duo avec Henri Salvador, une antique mazurka, née aux confluents des routes du trafic d’esclaves entre l’Europe et les îles.
Chantée en mina , « Adje Dada » accompagné d’une Cora Malienne, est une fable sur le mensonge.
Dans « La fois qu’y fallait pas », un tcha-tcha cubain, Kidjo met l’accent avec humour sur les relations de couple.
« Oulala » raconte l’histoire d’Aminta qui malgré tous les avatars de la vie ne perd jamais courage, le tout sur un rythme meringué, avec le célèbre joueur de steel-drum Andy Narrel.
«Mister Love » est un boléro cubain, l’expression de l’amour véritable.
« Congoleo », chantée en Fon, est une scintillation calypso couplant orgue moderne et balafon, un xylophone guinéen, secoué par les rythmes interdits qu’inventèrent les esclaves à Trinidad.
« Mutoto Kwanza », un ska jamaïcain en Mina togolais, est né lors d’un séjour en tant qu’ambassadrice de bonne volonté pour l’UNICEF en Tanzanie. Dans les villages ravagés par le Sida, on chante « Mutoto Kwanza » : « Les enfants d’abord »….
C’est encore la quête de joie que l’on retrouve dans « Seyin Djro », une bomba portoricaine.
« Dje dje l’aye » nous fait entendre la voix et la guitare de Jacob Desvarieux, de Kassav, un air Haïtien de kompa.
« Conga Habanera », une sensuelle salsa en Fon, sur des sons de percussions Batas amenés par les esclaves nigérians, et qui racontent d’antiques légendes.
« Macumba », inspirée du changui cubain, met l’accent sur les talents et qualités de tout un chacun.
« Djovamin Yi », est dédié à la reine de la salsa, Célia Cruz, avec laquelle Angélique a chanté lors d’un concert memorable à Paris.
« Bissimilai », sur le modèle de la plena portoricaine, est traversé par un chœur de femmes africaines, proche du gospel.
Biographie par Souljah