Black Roots @ Cabaret Sauvage
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Black Roots @ Cabaret Sauvage

L’année 2013 commençait plutôt bien ce samedi 5 janvier avec un concert très attendu par les amateurs de roots. La première prestation parisienne du groupe anglais Black Roots n’aura déçu personne - excepté ceux restés dehors, sans billets, et forcés de rentrer chez eux pour cause de guichet fermé. Plus de 1200 personnes s’étaient pressées devant les portes du Cabaret Sauvage pour un moment qui fût, n’ayons pas peur des mots, historique. Retour sur ce moment unique et inoubliable.









Après une bonne sélection de musique éthiopienne et de quelques classiques early-reggae, un orateur pas toujours très à l’aise vient nous rappeler que le concert est organisé pour célébrer le Noël éthiopien, dont la date officielle est le 7 janvier. Quelques infos sur l’Éthiopie (sa religion, son calendrier, ses coutumes) et c’est parti, les membres de Black Roots montent sur scène. Le show commence avec « Pin In The Ocean ». Ceux qui en doutaient encore sont rassurés : le son est lourd et les voix portantes ; la vibes Black Roots est intacte. Les huit membres originels sont sur scène, accompagnés d’un nouveau bassiste et d’une section cuivre. On enchaîne tout de suite avec « Juvenile Delinquent », l’un des titres les plus populaires du groupe. Malgré les vives réactions du public, pas de pull up. Pareil pour « Africa » qui reçoit pourtant un énorme forward.









Un frisson nous traverse à chaque intro et le groupe prend soin de nous prescrire le même effet en fin de morceau. Les quatre chanteurs se relaient efficacement, laissant tout de même la part belle à Delroy Ogilvie qui impressionne par sa présence scénique et sa voix aigüe, sans doute la plus emblématique du groupe. « On The Ground » sera le premier titre du nouvel album interprété. Et surprise, on est beaucoup plus convaincu par le live que par la version studio. Black Roots réussit en live ce qu’ils avaient en partie manqué sur album, à savoir maintenir le niveau de leurs tunes des années 80. On aura droit à d’autres nouveaux morceaux comme « I Believe » et son intro cuivrée fracassante, « Pompous Way » qui récoltera un pull up ou encore « Mama Africa ». Pas déconcerté, le public est plutôt réceptif et semble même connaître le dernier album du groupe. Mais ce sont bien les classiques des albums « Frontline » et « Black Roots » qui marquent le plus. « What Dem A Do » récoltera l’une des plus grosses ovations de la soirée, tandis que l’interprétation impeccable de « Confusion » rassurera tout le monde après un petit passage à vide dû à un léger problème technique.









Avouons-le, le groupe n’est pas au point sur toute la ligne. Quelques hésitations, quelques regards incertains et quelques fausses notes n’enlèveront cependant rien à la magie de ce concert et à la spontanéité de la prestation. Les paroles militantes de « Blackheart Man » n’empêchent pas Errol Brown de transmettre sa bonne humeur aux massives présents. Après une heure et demie de show, le groupe quitte la scène avant de revenir pour un rappel des plus efficaces : « Tribal War » restera l’un des moments les plus marquants. Après « No Fear » et le très social « Opportunity », le groupe reste encore sur scène pour un final émouvant sur « Chanting For Freedom » où les chanteurs invitent avec succès toute la salle à sauter en même temps.

Près de deux heures de reggae, des mélodies transporteuses, des harmonies frissonnantes et des messages d’espoir, voilà ce à quoi les 1200 chanceux présents ce soir-là ont assisté. Entre classiques de l’époque et nouveautés à la hauteur, les Anglais étaient venus nous avertir d’une chose claire : Black Roots est définitivement de retour... ce qui laisse augurer, espérons-le, de bonnes choses pour les festivals 2013.









Merci à Arka Productions et Mami Wata pour l’organisation et l’accueil.

Par Texte: Djul; Photos: O2 Carpentier et Arnaud Lepoix
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