Stand High Patrol - Underground Oasis

23 Octobre 2025

Cinq ans déjà depuis le dernier album des Stand High Patrol (Our Own Way en 2020). Leurs différentes sorties en single nous avaient bien aidés à combler le manque, mais on était plus qu’impatients de reprendre une bonne dose de dub-a-dub en découvrant Underground Oasis, leur nouvel opus tout juste paru : https://orcd.co/standhighpatrolundergroundoasis

C’est avec Head in the Clouds que débute ce voyage : un riddim à la croisée entre vapor dub et hip-hop lo-fi, sur lequel Pupajim nous délivre une ode à la culture sound system et à ses origines. On découvre ensuite Time Will Tell (un de nos coups de cœur de cet album). Le flow du chanteur se fait plus doux sur un dub paisible où les notes digitales se mêlent à des sonorités tropicales — un morceau parfait pour chiller un peu avant de poursuivre notre expédition. La visite de cet oasis souterraine continue avec des morceaux comme The Land of Shadows ou Rapture of the Deep, avant que Pupajim ne nous convie à une pause dans son cellier sur un riddim dansant aux percussions entêtantes avec Cool in My Cellar, le single que l’on avait découvert il y a quelques semaines.

Les Stand High nous présentent les habitants des profondeurs sur un dub-a-dub planant où les notes de cuivres répondent au flow de Pupajim (Underground Dwellers), avant de nous proposer Pour Me, un morceau aux influences hip-hop jazzy, un style qu’ils maîtrisent sur le bout des doigts et auquel ils avaient consacré un album en 2017 (The Shift). On prendra de la hauteur avec Mountain, un dub tranquille et méditatif : Pupajim nous y raconte une fable sur l’importance de l’eau, cet « or bleu » devenu si précieux. Le seul invité de cet opus est Joe Yorke, avec qui les SHP avaient déjà collaboré sur deux singles (Quicksand et Midnight Rock), et dont la voix se marie à merveille à celle de Pupajim sur Futur et son instrumentale cloudy aux accents hip-hop et lo-fi.

Vient ensuite Oasis, un pur dub à l’ancienne, rythmé et truffé de détails — notes de clavier ou éclats de voix torturés par les effets — dans une première partie totalement instrumentale, avant que le riddim ne se fasse plus discret et que Pupajim ne prenne le micro pour nous annoncer : « Last tune, light on ». C’est déjà le dernier morceau… Les dub-a-dub musketeers nous offrent une ultime escale avec Back in My Cellar, une version guitare-voix (de Cool in My Cellar) tellement sweet qu’on vous conseille de la savourer tranquillement avant de quitter cet oasis pour revenir dans le monde réel.

Avec Underground Oasis, les Stand High Patrol parviennent une fois de plus à nous transporter dans leur univers inimitable, où les influences se croisent et dans lequel on se replonge avec autant de plaisir à chacune de leurs sorties. Un album que l’on a adoré du début à la fin et qu’on vous conseille vivement d’aller découvrir si ce n’est pas déjà fait.