Nous avions rendez-vous à 17h au
Zénith en ce dimanche pour rendre un hommage à labolition de lesclavage et également pour fêter lanniversaire dun des plus célèbres sounds créoles : le
Karukéra Sound System. Pour loccasion un plateau très riche nous étaient proposé avec des artistes venus dAfrique, de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, de Trinidad et Tobago, de Barbade et de Jamaïque.
Les massives avaient répondu présents mais le Zénith nétait pas dans la configuration qui accueillent le plus de public. Ceci dit les amateurs de musiques roots et créoles qui étaient présents étaient plus que motivés puisquon pouvait dès louverture des portes entendre des chants sélevaient des tribunes.
La première partie du show débuta avec des sonorités roots, nyabinghi amenées par le groupe
Akiyo. La prestation fut une excellente introduction à la soirée. La Carribean session verra ainsi une bonne vingtaine dartiste se relayer. Parmi eux un crew qui enchaîne dans un style plus tranché, plus dancehall. Leur prestation est appréciée. Les ladies commencent à danser, les massives descendent dans la fosse. La soirée est lancée. Le groupe laisse sa place à
Mighty Kalimba qui fait encore monter lambiance dun ton aidé par lartiste que lon nomme
Suga Moss. Une belle surprise nous attend ensuite puisque cest
Billy The Kid (que les plus anciens ont découvert avec les compilation KSS) qui débarque sur scène. Le public est ravi. Il se déchaîne ensuite avec
Straika D qui le premier va recevoir un accueil électrique. Il faut dire quen trois morceaux
Straika montre létendu de son talent (pour ceux qui en doute, aller mater sa vidéo dans la rubrique vidéo). On atteint le premier pic dambiance de la soirée. Cest ensuite le vétéran singer
Janik qui monte sur scène avec quelques titres inspirés mais moins dansant que précédemment.
Sael arrive et clôture la fin de cette première partie. Linterprétation est carrée et de qualité, il se permet même de reprendre
Jah Cure sur le drop leaf riddim. Excellent ! Le public a été conquis par cette première partie roots & kulcha !
La première pause est dédié à la présentation du collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais qui présentent son action et les combats quelle entrepris dans la lutte contre les discriminations raciales (Big respect à eux).
La seconde partie débute dans uns style beaucoup plus zouk avec lartiste que lon appelle
V-RO qui interprète parmi ses morceaux les plus connus. Elle est ensuite rejointe sur scène par
Dominique Coco. Le public se lève. Rien à dire la communauté antillaise reconnaît lun de ses artistes favoris. Le style est plus enlevé que dans la première partie. La gente féminine est surexcitée et crie dans les sens. On voit quelques rastas sassoirent et attendre des sons plus roots.
Après une seconde pause qui nous permet découter des vers dun poète antillais, nous voilà partie avec
Gailan de Trinidad et Tobago qui fait à nouveau le public. Elle appelle un jeune artiste à monter sur scène avec elle. Elle dit quil a 17 ans. Cest
Saik. Le public crie et saute dans tous les sens. Saik fait une entrée sur scène plus que remarquée ! Il casse la baraque. Il enchaîne deux Big Tunes et est rejoint par
Daly. Le duo est rôdé, les échanges de lyrics sont travaillés, acérés. Cest une tuerie. Quelques secondes pour nous remettre de la dépense dénergie. Voilà quarrive
Admiral T dans une entrée où il fait un medley de quelques uns de ses meilleurs tunes. Le public jump dans tous les ens. Certains ne touchent plus le sol. Admiral nous emmène loin. Quel talent, quelle énergie. On a droit à un show du deejay guadeloupéen entrecoupé de paroles sensées et éclairées. Vous laurez compris on est conquis. Surtout quand monsieur nous offre lun de ses derniers tubes :
Tsunami ! Il finit par
Move Together. Ultime !!! Après ça on a gagné sa soirée. Cest dailleurs pas facile pour un artiste de passer après
Admiral T. Cest Square One, le groupe de soca qui enchaîne et cest vrai que lordre de passe est le bon. Si une partie du public est partie chopée le dernier métro, une autre resté à sauter dans tous les sens.
Seule déception :
Tanya Stephens nest pas là, et personne ne l'a annoncé. En même temps et cest vrai après plus de 5h de show, plus beaucoup de massives sont présents. Nous oui ! On attendait la jamaïcaine dont la présence aurait été un magnifique feu dartifice !!! Mais linterprète de « Its a pity » nest pas là. Dommage. Un joyeux anniversaire KSS est néanmoins entamée. La soirée se termine. Big Up à tous les organisateurs
Fokus Prod ( Big Thanks Madina & Johan),
Kss (Teddy), à tous les artistes présents, au public de Paris, à tous ceux quon oublie. Espérons que cette événement se répétera bientôt.