chronique Reggae français 0
Allongez-vous, fermez les yeux…La voix et les mélodies de
Jehro vont vous emporter dans un autre monde ! Celui de
Jehro. Ce jeune homme né à Marseille, de son vrai non Jérôme Cotta, bercé dès son enfance par la musique de son père, chanteur-compositeur, interprétant Brassens, Férré, Brel et autres Moustaki. Il va ensuite être influencé de pop-rock et de reggae en partant quelques années vivre à Londres. De retour en France, fait partie du groupe « Solo » avant de se lancer dans sa carrière solo. Il sort son premier album en 1999 intitulé « L’arbre et le fruit » lancé entre autres par Radio France et va ensuite collaborer à l’écriture de plusieurs albums : d’abord celui de Véronica Antico « Les portes du ciel », puis celui des Marathonians « A tropical Soul Adventure » en 2003. C’est là qu’il prend un nouveau virage dans sa carrière pour s’orienter plus franchement vers le reggae et le calypso. Comment définir son style ? Nourri de diverses influences musicales (calypso, reggae, musique espagnole) et de tranches de vie de gens simples, le style de
Jehro est inimitable.
Grâce à une musique pas trop chargée, une voix remplie d’émotions… mais d’une efficacité redoutable, l’album de
Jehro est une petite merveille.
Il y chante en espagnol : langue qu’il maîtrise tout à fait naturellement. De même pour ses compositions en anglais, interprétée avec une aisance certaine…A noter : pas une seule chanson en français.
Pleine de détermination, « Everything » débute l’album. Très plaisante, celle-ci donne le ton de l’album. Dans le même style, s’en suit « I want love » : tout aussi agréable pour nos petites oreilles… « Long is the way », « Sweet » mettent en valeur la voix chaleureuse de
Jehro, avant « Continuando », aux résonances typiquement espagnole. Très bonne chanson.
Sortant du cœur « Stand On » est le chef d’œuvre de l’album. Les harmonies vocales y sont tellement bien senties…ce titre prouve la dimension spirituelle de
Jehro. Preuve d’une inspiration certaine dans l’écriture de ses chansons. « Mama » est une ballade de qualité qui fait penser à un mélange de Jack Johnson et de Ben Harper, avant « Rock you tender » qui monte tout doucement pour finir en beauté. La basse et la batterie se superposent parfaitement à la voix et guitare de Jehro…De toute beauté !
« Shantytown carnival » est plus plate, contrairement à « Salima » où
Jehro nous fait part de sa mélancolie. En espagnol, il appelle sa bien-aimée à le pardonner.
Jehro veut tout avoir dans « All I want ». C’est tout ce que l’on souhaite…
L’album se finit par deux chansons ayant servi de démo à
Jehro dans sa quête de producteurs. On comprend mieux que cet artiste ne soit pas resté inconnu, dans son coin, étant donné la force et le talent dégagé par « Master Blaster » et « Everything » (même que la première).
Difficile de rester de marbre devant la qualité de l’album de
Jehro. Véritable coup de cœur !
A écouter. Prêts pour le voyage musical ?
