Après avoir enflammé l’Elysée Montmartre, malgré un show bien court, il est
intéressant de recevoir cet album qui vient de sortir chez Greensleeves. On
y retrouve les big tunes « Learn the hard way » (Tsahai riddim), « Rich
little ghetto girl” (Ruler riddim), Bits & Piece (Superior ridim), rasta
Still Deh Bout (avec Josie Mel), Reflections… On retrouve également des
titres intéressants comme “Snares of death » et « Still deh deh », dans un
style nu-roots mature qui montre les progrès accompli par cet artiste que la
France découvrait en 2004 avec quelques dates (notamment à Montpellier si je
me rappelle bien). Pas de doute,
Lutan Fyah fait partie de cette génération
d’artistes from JA, comme
Fantan Mojah,
I Wayne,
Bascom X, qui possède un
gros potentiel. Pour s’en convaincre, écoutez « Tturbulent Time », « Phantom
War » où « This Fire », sur un riff de guitare bien sympa. Tous les titres
ne sont pas au même niveau et on regrette l’absence de tuerie comme «
Clearance » (probablement trop vieux) mais surtout de « Link Up » (trop
récent ?) et de « No minimum wage ». Que font les directeurs artistiques de
ce genre d’albums ? il ne font pas leur boulot c’est sûr. C’est dommage vu
le talent brut de
Lutan Fyah. On finit néanmoins ce quinze titres avec «
Plant a seeds », morceau acoustique où on n’apprécie le côté soulman de
Lutan Fyah. Un album à écouter rapidement avant de l’adopter.