Roots 2
Notre journaliste et reporter Judah Roger rend hommage à Bushman cette semaine avec une playlist bien fournie de 40 titres de l'artiste, lequel a apporté une énorme contribution a reggae music au début des années 2000, avec un style résolument roots qui a su perpétuer la tradition de la musique foundation.
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Né en 1973 à Prospect Beach en Jamaïque, Dwight Duncan fait ses débuts de chanteur dans la chorale de l’église de sa paroisse. Influencé par des artistes comme Peter Tosh, Gregory Isaacs, Bob Marley, Dennis Brown ou encore Dionne Warwick, il débute dans les sound systems sous le nom de Junior Melody… C'est sur les conseils de Steely (du duo Steely & Clevie ) qu’il opte pour le nom Bushman, qui signifie médecin (pratiquant la médecine par les plantes). Après quelques singles, il signe chez Greensleeves et sort, en 1997, son premier album « Nyah Man Chant », un superbe premier essai. Deux ans plus tard, toujours chez Greensleeves, il sort un second album « Total Commitment » qui est un second succès et qui lui permet de tourner en Europe. Le vieux continent est séduit par les vibes roots du jeune chanteur au timbre de voix très proche de celui de son mentor N°1, Peter Tosh. Son album live, sorti chez Kings of Kings en 2001, permet de mesurer tout le talent de Bushman et la qualité de ses prestations scéniques… La même année il sort son troisième album « Higher Ground » et son quatrième « A Better Place » chez Artist Only. Au fil de ses quatre albums on retrouve le son de Bushman, toujours avec des paroles éclairées et destinées à l’éducation du peuple. Fort de sa foi en Rastafari, Bushman peut vous parler des heures de sa vision du monde et de la nécessité qu’il y a à voir la paix et l’unité dans tous les pays, pour tous les peuples. Au rayon galette, allez écouter ses prestations sur le « Tune in », le « Liberation », « My conversation », le « Trod On », le « Stalag », le « Heavenless », le « Bellyas » ou encore le « King Selassie » et le mythique « Skettel »… Suivent ensuite les albums « My Meditation » et « Signs » où l’artiste imite la pochette de « No Nuclear War » de Peter Tosh. A partir de 2004, Bushman se fait plus rare. Il traverse une période difficile où il parvient difficilement à s’entendre avec un producteur. Côté album, c’est silence radio jusqu’en 2008 et la sortie de « Get It In Your Mind ». En 2011, il sort enfin un projet qui lui tient à cœur depuis tellement longtemps : « Bushman Sings The Bush Doctor », un album de reprises de Peter Tosh interprétées à la perfection. En 2018, il a sorti un album Conquering Lion. On le voit encore ici et là sortir des singles. Une choses est sûre, son oeuvre vaut largement la peine d'être écouter.
(Biographie par Sacha Grondeau & Ju Lion pour Reggae.fr)
