Roots 1
Marcus Mosiah Garvey, militant noir jamaïcain, souvent considéré comme un prophète par les adeptes du mouvement rastafari, fait l'objet d'un film documentaire par le réalisateur Roy T Anderson, qui devrait sortir dans les mois à venir. Sélectionné au festival du film de Trinidad et Tobago qui a lieu du 22 au 28 septembre, il s'intitule exactement African Redemption : The Life and Legacy of Marcus Garvey.
Né en 1887 à St Ann's Bay au nord de la Jamaïque et décédé en 1940 à Londres (puis enterré à Kinsgton), il est avant toute chose le précurseur du panafricanisme, considéré par beaucoup comme le plus grand militant des droits civiques que le 20ème siècle ait connu. Il a été entre autres journaliste, éditeur, orateur et bien sûr entrepreneur quand il créa la fameuse Black Star Line, compagnie de bateaux destinée au rapatriement des descendants d'esclaves en Afrique, qu'il défendait comme étant le foyer de la civilisation. Le film retrace la vie de ce personnage, également fondateur de la Universal Negro Improvement Association (UNIA) qui unifia caribéens, afro-américains et africains durant le mouvement qu'on a appelé la renaissance d'Harlem (dans le New York de l'avant-guerre).
Le documentaire a été tourné durant trois ans en Jamaïque, mais aussi au Ghana, au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Amérique centrale. Il compile des témoignages et conversations avec nombre de personnalités dont des membres de la communauté rastafari fervents disciples de Garvey. On compte aussi des acteurs américains mondialement connus parmi les intervenants, comme Louis Gossett Jr and Danny Glover.
En attendant de pouvoir regarder ce film dans nos contrées et si le sujet vous intéresse, nous rappelons le livre de Colin Grant, Le Nègre au chapeau : l'ascension et la chute de Marcus Garvey, aux Éditions Afromundi, traduit de l’anglais britannique par Hélène Lee en 2012. Marcus Garvey fait également l'objet de nombre de chansons issues du repertoire reggae.
