Après nous avoir embarqués à Paris (No More), Bruxelles (Khouloud), Barcelone (Ghost), Genève (Arcades) et enfin Athènes (Wake Up), le duo mystérieux Demkaz sort enfin son premier album logiquement intitulé Borders.
Les deux artistes masqués (on ne peut s'empêcher d'y voir une référence à Daft Punk) se situent en effet à la frontière entre le dub, l'électro, la pop et l'urbain et leur projet entier se situe aussi la frontière entre l'audio et le visuel, l'un n'allant pas sans l'autre, mais également à la frontière entre les nombreux pays européens mis en valeur.
En plus de retrouver les ambiances propres à chaque singles déjà dévoilés, relatifs aux cinq villes précitées, on apprécie l'ouverture de l'opus avec Berlin (Storm), hommage à ce haut lieu de la techno dans les années 1990. Avec Londres (Victory), le reggae/dub est beaucoup plus présent. Le morceau est rythmé par un nyabinghi se transformant peu à peu en marche pachydermique puissante. La voix féminine de Julie Trouvé vient soutenir le groupe sur Stockholm (Heroes) et c'est une ambiance aérienne qui se dégage de Vienne (Interlude). Bucarest (Ciocan), plus axé dub, risque d'en faire danser plus d'un cet été lors des prestations live du groupe. L'opus se clôt sur un rythme électro crescendo avec le subtil Sofia (Dawal) en featuring avec le chanteur Lidiop et la chanteuse Anissá Bensalah.
Les productions sont riches et l'utilisation de divers samples donnent au projet une ambiance cinématographiques des plus séduisantes.
Borders (Ovastand) est disponible partout : https://idol.lnk.to/borders/
À soutenir incontestablement.
Extraits :