Qui a dit que Kingston était uniquement une ville reggae ? La capitale jamaïcaine est avant tout une ville de black music. Longtemps influencés par les standards américains des années 30, 40 et 50, les artistes jamaïcains n'ont réellement créé leur propre musique qu'à partir des années 60. Funky Kingston, l'un des titres phares de la carrière de Toots and The Maytals, témoigne de cet héritage. Il y a du James Brown dans la voix de Toots Hibbert sur cette chanson parue sur l'album du même nom en 1972. D'ailleurs, l'opus en question renferme des reprises de Richard Berry, Ike Turner et Shep and The Limelites, d'illustres artistes de rythm and blues américain. Personne ne peut résister à l'appel à la danse que crée Funky Kingston et la montée en puissance du titre avec les onomatopées de Toots ne laisse personne indifférent.