Contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, le port de dreadlocks n'a pas toujours et n'est toujours bien perçu en Jamaïque dans les institutions. Une affaire en particulier a été largement médiatisée sur l'île, celle impliquant une jeune fille portant des dreadlocks dont l'école primaire (Kensington Primary School à St Catherine) avait demandé aux parents de les couper pour accéder à l'école en 2018, sous prétexte - entre autres - qu'elles abritaient des poux. Les parents, Dale et Sherine Virgo, refusant de s'exécuter, avaient intenté une action contre l'école, et perdu en première instance.
La Cour d'appel a rendu son arrêt la semaine dernière, et ce faisant, déclaré qu'une telle décision de l'école était contraire à plusieurs principes constitutionnels, dont la liberté d'expression de l'enfant et le principe d'égalité de traitement entre les élèves. De quoi se réjouir pour beaucoup de porteurs de dreadlocks et membres de la communauté rasta.
Cette décision fait écho - en France cette fois - à la proposition de loi visant à reconnaître et à sanctionner la discrimination capillaire, adoptée en première lecture à l'Assemblée Nationale il y a quelques semaines.
La lutte pour l'égalité n'est jamais finie !