Alors que le premier soir du Garance Festival 2008 était dédié aux artistes européens, essentiellement francophones, le second soir avait une touche plus internationale avec un Jamaïcain (
Shaggy), un Bermudien (
Collie Buddz), des néo-zéalandais (Black Seeds), et un Soudanais (Emmanuel Jal). Malheureusement, l’affiche avait moins séduit les amateurs de reggae que le soir précédent, le Zénith apparaissant à moitié rempli lors de l’arrivée de
Shaggy. C’est un peu dommage car au final, nous avons passé une bonne soirée.
Celle-ci a très bien commencé grâce à Emmanuel Jal, un rappeur poète originaire du Soudan, qui a balancé ses textes conscients sur de très bons instrumentaux. L’artiste a présenté quelques-uns de ses meilleurs titres et des extraits de son dernier album (Warchild) qui est une petite bombe pour les amateurs du genre. Son show bien rôdé (Emmanuel Jal était accompagné d’un guitariste, d’un deejay et d’une rappeuse) fut très bien reçu par les spectateurs présents.
Shaggy et dans une moindre mesure
Collie Buddz.
Collie Buddz de monter sur scène. Dans un style très « bling bling », avec sa magnifique veste blanche, l’artiste des Bermudes remporta un beau succès. Ces demoiselles surent apprécier les meilleurs titres de l’artiste, de « Mamacita », « Come Around », « Blind To You », « Gimme Love »... Le public fut réceptif et réagit plutôt bien à la prestation de l’artiste malgré quelques imperfections vocales dues probablement à l’enchaînement des dates.
Collie Buddz nous prépara en tout cas avec son style entre dancehall et new roots à l’arrivée de
Shaggy.
Shaggy était en forme hier soir. Il faut dire que l’artiste aux 30 millions d’albums et aux tubes planétaires (on n’oublie pas « Mr Bombastic » !) a un show bien rôdé. Il est servi pour cela par ses très nombreux hits (le récent « Sexy Lady », « Angel », « Mr Loverman », « In the Summert Time ») qui ont ravi les fans venus pour s’éclater dessus. L’assemblée s’est en effet petit à petit remplie et si le nombre n’y est toujours pas à la montée sur scène de l’artiste, les présents font du bruit et ne regrettent pas d’être venus. Ils ont droit à l’étonnante reprise de Dalida, « Those Day », et au très bon « Bonafide Girl ».
Shaggy est une bête de scène avec un sens de la fête réel que même un ingénieur du son peu en forme n’a pas réussi à gâcher.
Par West Indian, photos: S.Claire