A tout juste 20 ans, Alkaline, connu pour être l'artiste aux yeux tatoués, a été la révélation dancehall de l’année 2013, avec une poignée de sons devenus de véritables hits.
A tout juste 20 ans, Alkaline a été la révélation dancehall de l’année 2013, avec une poignée de sons devenus de véritables hits. Celui qui s’annonce comme le “Youngest” et “Baddest” est devenu en à peine un an le jeune artiste dancehall le plus en vogue en Jamaïque.
De son vrai nom Earlan Barthley, Alkaline enregistre des sons et produit même certains d'entre eux depuis l'âge de 16 ans. Avec une bonne énergie et quelques bonnes punchlines, il était un petit artiste parmi tant d’autres, se faisant quelque peu remarquer avec le titre « Jus Wah Do Music ». Alkaline, qui a fait des études supérieures en communication, l’a bien compris : le talent ne suffit pas, pour percer il faut se démarquer, choquer. Ça tombe bien, il sait faire, on l’appelle "Problem Child" pour sa faculté innée à provoquer. En mars 2013, Alkaline frappe un grand coup et se tatoue les globes oculaires, les photos font le tour du web et on ne parle que de ça pendant des mois. Alkaline ne s’en cache pas et déclare clairement qu’il a fait ça pour le buzz : « Pourquoi pas ? Beaucoup de gens ne me connaissaient pas avant ce tatouage, je prouve que ce n’est pas seulement le talent qui amène au succès ». Cette histoire suscite en tout cas l’intérêt autour de l’artiste, qui en profite pour sortir une floppée de titres, dont plusieurs deviennent des gros hits comme "Gyal Bruk Out", "123" ou "Things Mi Love"... Alkaline compare, à juste titre, le dancehall à du fast-food : tout se consomme rapidement, tout va très vite. Il est donc important de stimuler l’intérêt des gens en permanence. A ce jeu-là, l’artiste est dans la surenchère et ne s’impose pas de limites, allant de buzz en buzz avec des paroles parfois jugées choquantes. Son tatouage « R.I.P Giving A Fuck » en témoigne : il n'en a plus rien à foutre, ce qu’il veut, c’est qu’on parle de lui. Sa mixtape « Problem Child » sortie à la fin de l’année 2013 représente bien son travail avec un concentré de tous ses titres et hits, produit en partie son ancien management Cahban Records chez qui il était signé et à qui il doit entre autres "Church Folks" mais aussi par la crème des labels dancehall actuels comme Notnice Records, Armz House Records, et UIM pour ne citer qu’eux.
En 2014, on le retrouvait déjà en tournée européenne, essentiellement des show cases en discothèque. Alkaline continue sa route en indépendant pour le moment et apparaît sur beaucoup de riddims. Si l'essentiel de son répertoire se compose de slackness et de quelques badman tunes, Alkaline nous rappelle qu’une « pile alcaline à un côté négatif mais aussi un côté positif » et nous réserve encore bien des surprises.