Richie Spice est né en 1971 à Rock Hall en Jamaïque dans un environnement typiquement musical. En effet, sa famille a contribué à la création d’un pan de la musique jamaïcaine, il est le fils d’artistes respectés de St-Andrew et ses 4 frères ont aussi mis la main à la pâte. Parmi les plus connus on citera : Pliers, bien reconnu sur la scène (en combinaison avec Chaka Demus), Spanner Banner, auteur du morceau “Life Goes On” ainsi que le DJ dancehall Snatcha Dog.
Avant de travailler avec Clive Hunt, il débuta avec le producteur Dennis "Star" Hayes et sorti un « Killing a sound », pas mauvais, mais qui ne rencontra pas le succès mérité. Avec Clive Hunt il sort “Time so Rough” et "Grooving my Girl” qui sont alors ses premiers succès. Il décide de partir travailler avec sa sœur Bridgett sur le label Bonner Productions Ltd appartenant à son frère Pliers où il ressortira un premier album nommé « Universal » signé chez Heartbeat.
Dans le courant des années 90, il part en tournée avec Spanner Banner, Chaka Demus & Pliers ainsi qu’avec Rita Marley pendant sa tournée 96-97 en Europe et aux Etats-Unis. De plus en plus en vogue, ses prestations au Sting 2002 en Jamaïque ainsi qu’au Sting 2003 à Miami le font découvrir à un public encore plus large.
Le 14 janvier 2005 sort en France chez Nocturne son second album ‘officiel’ « Spice in your life ». Un album encensé par la critique ; le journal New-York Times le considère comme la sortie 2004, The Los Angeles Times le consacre comme l’un des meilleurs albums de l’année tout style confondus et en Jamaïque, le journal The Observer estime que Richie Spice est l’artiste et le chanteur de l’année. Une telle reconnaissance n’est pas tombée du ciel, mais est le résultat d’un réel travail musical. En effet, beaucoup disent que son succès actuel était déjà envisageable à l’écoute de son ancien tune « Earth a Run Red’s » qui est ressorti sur l’album « Universal ». Une vision de son environnement qui frappe juste et qui rend sa chanson prophétique d’une apocalypse proche, entraînante comme un hit estival, déconcertant !
Il intègre par la suite le 5th Element Crew et y devient alors une de ses pièces maîtresses, fer de lance de la nouvelle génération d’artistes de l'époque en provenance de Jamaïque. C’est Chuck Fenda qui le fit rentrer dans le 5th Element par la rencontre avec Devon Wheatley où ce dernier prit pleine conscience du talent et du potentiel musical de Richie Spice. Les morceaux « Earth A Run Red » et « Marijuana » deviennent alors des hits... que l’on peut presque élever au rang de classiques aujourd’hui.
Sa prestation au Ja’Sound Festival à Bagnos-sur-Cèze en 2005 finit d’asseoir sa réputation en France. Vient ensuite l’album « In The Streets To Africa », sorti chez VP en 2007. Cet opus renferme quelques tunes devenues classiques du répertoire de Richie Spice, comme « Brown Skin » et « Youth Dem Cold » sur le Truths and Rights Riddim. S’en suit une tournée triomphale aux Etats-Unis et, l’année suivante, le gouvernement jamaïcain lui remet un prix pour sa contribution à la musique et à la société jamaïcaine, saluant ainsi ses paroles toujours « conscious ». Mais la même année, Irie FM retire tous les morceaux de Spice de sa programmation, prétextant une insulte mal placée à la fin de l’album « Gideon Boot », sorti la même année. Surprenant ! L’album reçoit tout de même un bon accueil, notamment grâce au hit « The Plane Land », posé sur le Rub-A-Dub Riddim.
Le dernier album en date de Richie s’appelle « Book Of Job ». Sorti en 2011 chez VP Records, il est honnête, mais n’arrive pas à la hauteur des premiers succès de l’artiste. Richie Spice fait alors quelques apparitions en France comme au Zénith de Paris et au Reggae Sun Ska en 2011.