SumerJam 3ème jour
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SumerJam 3ème jour

Dimanche Malgré la folie apocalyptique de la nuit de samedi, on est encore fidèle au poste dès 13h quand Dr Ring Ding monte sur scène. L’artiste allemand commence son show en alternant ska, rocksteady et reggae roots. Dans le public, les visages sont marqués par deux nuits presque blanches. Etre festivalier au SummerJam n’est pas loin d’être un sport de haut niveau si on veut assister à la plupart des concerts. Pour les plus fatigués, il y a un stand de massage thaïlandais qui a un beau succès et une aire de repos avec des hamacs. Dès les premiers notes, le soleil chasse les nuages. Devant la scène, les enfants courent sur la pelouse, quelques rastas dissertent sur les meilleures prestations de la veille et Dr Ring Ding fait danser les plus courageux. Il enchaîne ses titres « Over the River », « Dancehall Nice Again », « Call di a doctor » et se permet même une reprise originale du « Lion est mort ce soir ». Il prépare ainsi une grosse journée de Roots Reggae. Mais avant de partir sur du roots, place au pape du ska et du early reggae, en l’occurrence le vétéran Derrick Morgan qui est là malgré la maladie et son âge et qui va impressionner un public conquis par sa simplicité. « Do the Man hoop », « Reggae Train », « Rudies don’t Fear », « Never miss you water » sont rentrés dans la légende et assister à ce concert donne des frissons. On continue dans la foulée des légendes avec Ken Boothe accompagné des Caroloregians. L’artiste dédicace son show à Marcus Garvey et Martin Luther King en entamant « Freedom street ». Il harangue la foule avec son discours conscient où il dénonce tous les apartheids passés et actuels avant de lui chanter « Artibella », « Everything i Own », « When i fall in love », « is it because i’m black » autant de morceaux qui appartiennent depuis longtemps à l’histoire du reggae. Quelle leçon et quelle énergie ! Sur la scène verte, l’ambiance est plus urbaine avec Looptroop Rockers, un groupe de rap suisse qui devance les Dub Inc. Ces derniers vont d’ailleurs proposer une prestation de tout premier ordre devant un public français (la communauté s’est passée le mot) et allemand conquis par l’énergie scénique dégagée par le combo stéphanois. C’est ensuite au groupe allemand Mono et Nikitaman de proposer un reggae allemand de qualité de remporter le suffrages du public local. Sur la grande scène, le dimanche est véritablement dédié au Roots puisqu’on enchaîne avec Tosh meets Marley le spectacle de reprises mis en place par Junior Murvin et Fully Fullwood (le célèbre bassiste). Peu de surprise puisqu’on apprécie les morceaux les plus célèbres des deux légendes du reggae Peter Tosh et Bob Marley : Stir it Up, I Shot a Sheriff, Jammin’, Legalize It…. Nous restons un peu sur notre fin mais il en faut pour tous les goûts et une partie du public apprécie ce voyage dans le temps. Dans la foulée, Coco Tea débarque sur scène et, lui, va nous régaler. Il interprète quelques uns de ses meilleurs titres « Stand up Straight », « Come again », « Good life », « Israel’s King » pour le plus grand plaisir de la foule heureuse de s’enflammer. Parfaitement rôdé son show est sans surprise et le même que lors de notre dernière rencontre avec l’artiste… Et comme tout le monde s’est passé le mot, on n’échappe pas à une reprise de Bob Marley, No Woman no Cry… L’artiste qui vient de dédier plusieurs morceaux à Barack Obama laisse sa place à Etana et Luciano. C’est la belle chanteuse jamaïcaine, coiffée pour l’occasion à la brosse, qui ouvre le show du Messenjah. Elle interprète ses meilleurs titres « Roots », « Jah Chariot » et reprend notamment Redemption Song avec bonheur. Sa voix soul se marie à merveille avec les instrumentaux reggae dispensés par le Messenjah band. Luciano arrive ensuite avec « Motherland » puis « Jah is the Messenjah ». Il enchaîne les saltos acrobatiques sous les vivas du public. Son show est comme à l’habitude conscient et ses meilleurs titres « For The Leaders » (sur le Drop Leaf riddim) ou « Silver & Gold » (sur le Hard Times riddim) remportent tous les suffrages. C’est enfin à Stephen Marley de conclure ses trois jours de folie. Franchement, ce n’est pas au meilleur show du festival qu’on assiste. Le fils Marley est meilleur producteur que performeur live. Néanmoins les reprises « Buffalo Soldiers », « No Woman no cry », « Yes my friend », « Could you be loved », restent correctes même si elles ne compensent pas l’absence des titres composés par Stephen, dont le dernier Into Mission… Trois jours de folie se terminent ainsi sur les notes de Bob jouées par un de ses fils n’osant pas assumer son originalité. Dommage. Il reste que ce 23 ème Summerjam est une vraie réussite et que nous n’attendons plus qu’une chose : bien dormir et revenir l’année prochaine. Compte-rendu 1er jour Compte-rendu 2nd jour
Par Reggae.fr
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