Quelques mots sur le Reggae et Rasta
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Quelques mots sur le Reggae et Rasta

Au fil des décennies, le Reggae perdure et avec lui un message mystique : celui de ces esclaves noirs qui se sont révoltés, qui ont obtenus leurs droits. Aujourd’hui les Rastas chantent toujours leur haine de Babylone et leurs espoirs d’un jour meilleur. Jah ? Rastafari !! La Jamaïque fut colonisé au début du 15ème siècle par l’Espagne. Les colons amenèrent avec eux un grand nombre d’esclaves noirs d’origines africaines. Quand en 1655, les anglais remplaçèrent les espagnols, les esclaves demeurèrent. La soumission et la mise en esclavage de l’homme noir par l’homme blanc, ajoutées au conditions de vie et de travail désastreuses, renforçèrent la cohésion de la communauté noire. Celle ci trouva dans la religion venu des Etats-Unis, qu’elle adapta aux pratiques africaines, un moyen de croire en de jours meilleurs. Un homme éclairé, Marcus Garvey, annonca l’arrivée au pouvoir d’un roi noir africain vers lesquels les noirs pourrait se tourner. Il devint prohète quant Hailé Sélassié fut proclamé empereur d’Ethiopie. Garvey inspira et inspire encore bon nombre d’artistes reggae. Parmi eux le grand Burning Spear lui consacra une grande partie de son œuvre musicale. On peut citer l’album « Marcus Garvey/Garvey ghost » qui reste un des meilleurs albums reggae toutes tendances confondues. A cette époque les principales revendications du mouvement rastafari sont le retour en Afrique, la lutte contre le colonisateur blanc « Babylone », et la revendication de peuple élu par Dieu. Le port des dreadlocks devient un moyen de revendication. La première réunion rastafari eut lieu en 1958 et fut appellé Nyahbinghi. On y lut des passages de la Bible au son des percussions Burrus (d’origine africaine). Count Ossie fut un des premiers musiciens à s’intéresser à cette fusion Rasta/Burrus. Il forma dans les années 60 « The Mystic Révélation of Rastafari » qui avec son premier album Grounation constitua le socle de la musique rasta.. Dans la foulée, Ras Michaël et son band the song of Negus, explora les rythmiques classiques qu’il modernisa en y ajoutant des effets dub (echo, reverbaration) notamment sur « rastafari+dub ». Le Reggae sera marqué tout au long de son histoire par ces références à l’empereur d’Ethiopie Hailé Selassié (surnommé aussi I & I), à son prophète Marcus Garvey et leurs lectures des textes saints. Ainsi Bob Marley dans de nombreux textes, et notamment « Small Axe », fait référence à des passages de la Bible. Peter Tosch puisera son inspiration de « Jah Guide » du Psaume 23. D’autres, comme les Israël Vibration, doivent une grande partie de leur carrière à l’organisation rastafari des 12 tribus d’Israël qui s’occupait entre autres d’organiser des concerts. Ainsi « Why Worry », un de leurs plus gros cartons, parle-t-il de la mort d’Hailé Sélassié, qui pour beaucoup de rasta était inconcevable. Mais loin de disparaître au fil des ans et de l’évolution de la musique et des artistes, le rastafari reste on ne peut plus présent au sein de la communauté musicale jamaïcaine. En effet, on aurait pu croire avec l’arrivée du Dancehall (et de certaines de ses valeurs douteuses) que la foi s’atténurait. Il n’en ait rien. Le dj n°1 de Jamaïque, Cappleton, fait parti de la communauté rasta des Bobos Shantis dont le père spirituel est prince Emmanuel (un des organisateurs de la première réunion rasta de 1958). Mais il n’est pas seul. Anthony B., Sizzla, Junior Reid, Determine sont tous des Dj’s Bobo et le revendiquent haut et fort. Pour eux pas de slackness (dancehall parlant de sexe crument), mais de véritables messages prophéiques se référant à Hailé Sélassié et au textes saints. Les morceaux de Sizzla ou Cappleton (More Fire) en appelant à un dieu noir, perpétuent également ces notions qui depuis plus de 80 ans font la force du rasatfari mais aussi celle du Reggae.

Par Tren Kil
Commentaires (1)
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Par ziononer le 10/07/2005 à 19:50
c'est un article super interessant mais juste la fin me bloque un peu personellement je pense que la religion doit être une affaire d'ouverture d'esprit etc... et pour moi les artistes comme capleton sont des gens qui renferment l'esprit il suffit de rappeler que buju banton ou capleton sont des macho qui plus est ultra homophobe donc quand on se prétend ouvert d'esprit est-il necessaire de clamer haut et fort que l'on doit bruler les homosexuel??? enfin voila certe tt les rasta sont contre l'homosexualité mais je n'ais pas eu l'occasion d'entendre les black uhuru, ou encore ras michael insultéent les homos, leurs textes parlent de jah et d'autre choses comme la pauvreté en afrique ou de la solidarité alors que capleton si il est réellement rasta qu'il remballe ses voitures de luxe qu'ils retournent vivre un peu dans les communautés des blues mountain voila petit coup de gueule contre ceux qui malgré leurs religions acceptent les pratiques honteuses des star du showbizz américain

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