Après de nombreux mois d’attente, d’incertitudes et de complications liées au contexte sanitaire, c’est avec un plaisir immense que les festivaliers se sont retrouvés les 13, 14 et 15 août 2021 pour la 4ème édition du No Logo Bzh, à proximité de Saint-Malo. «Les artistes sont les médecins de l’âme» : tels sont les mots exprimés avec justesse par Michel Jovanovic, directeur du festival. Et après trois jours de musique live, de sourires et de retrouvailles tant attendues entre les artistes et le public, qui pourrait le contredire ?
Le festival, qui a conservé l’essentiel de la programmation initialement prévue en 2020, a pu accueillir de grands noms de la scène reggae française et internationale. Cela explique en partie le succès de cette nouvelle édition, qui a comptabilisé près de 20 000 entrées au cours des trois journées de festival.
Jeune ou moins jeune, en solo, en famille ou entre amis, amateur de roots, de dub ou de soul : tout était réuni pour satisfaire l’ensemble des festivaliers, quelque soit leur univers. La bonne humeur et les good vibes étaient à l’honneur, comme en témoigne le légendaire et charismatique Clinton Fearon, qui a partagé son «bonheur et sa reconnaissance d’être présent au festival» après de longs mois sans monter sur scène. Quant à Balik (Danakil), il confirme ce sentiment général et confie combien le retour sur scène lui «apporte de la joie dans le coeur». Le groupe a profité de son passage en Bretagne pour jouer quelques titres du nouvel album Rien ne se tait.
Les trois jours au No Logo Bzh se suivent mais ne se ressemblent pas. Outre le soleil radieux, un seul élément reste constant : l’énergie déployée par les artistes et l’équipe du festival pour faire de ce week-end un moment unique. Les Neg’ Marrons, Yaniss Odua ou encore Jahneration ont enflammé la scène devant un public conquis et particulièrement heureux de reprendre les big tunes de ces artistes à l’énergie irrésistible et communicative.
A leur tour, Biga Ranx et Panda Dub ont fait vibrer les festivaliers avec leurs mélodies envoûtantes, tout comme Daddy Yod, Irie Ites, Jah Mason, Keefaz, Tomawok, Uman, Krak In Dub & Troy Berkley ou encore Pierpoljak à la Dub Arena.
Le public a également pu découvrir les titres engagés et solidaires d’ALOR? (composé d’Alee et Ordeuvre), écouter le talentueux Jason Mist avec sa guitare slide, se laisser porter par la voix mélodieuse de Mo’Kalamity ou encore danser sur la musique colorée du collectif Jahzz.
C’est dans une ambiance survoltée que le public a ensuite repris les plus grands classiques de La Rue Kétanou, avant de profiter de la présence magnétique et lumineuse d’Ayo. Keziah Jones, virtuose de la guitare, a enflammé la scène avec ses solos totalement captivants.
Quant à Daddy Mory, il a mis à profit sa carte blanche pour reprendre des classiques de son répertoire et partager la scène avec Uman et Pierpoljak pour des feats particulièrement puissants. Après trois jours intenses, le festival s’est ensuite achevé sur un concert surprise en hommage à Bob Marley, en présence de Tyrone Downie (ancien claviériste des mythiques Wailers). Le légendaire Ijahman, qui a déjà illuminé la grande scène le samedi soir, a profité de ce tribute pour reprendre des classiques de Bob, tout comme Ayo.
Encore une fois, le No Logo Bzh a tenu toutes ses promesses : un festival convivial, intergénérationnel, porté par une équipe engagée, des artistes passionnés et en totale communion avec le public. Véritable parenthèse musicale estivale, cette édition vient nous rappeller combien la place de la culture et de la musique est plus que jamais essentielle.