" Ne pas avoir de pays, c’est être libre ». Telle est la philosophie d’Ayo («joie» en yoruba) "
Chanteuse née en 1980, aux origines pour le moins originales, Ayo est née à Cologne d’un père nigérian, ingénieur en mécanique et DJ à ses heures, et d’une mère gitane, héroïnomane, qui a quitté la maison quand elle avait 6 ans. Cette belle métisse chante en anglais. Son père lui ayant transmis sa passion de la musique, Ayo s’exerce au violon dès son plus jeune âge, joue du piano entre 10 et 14 ans, puis se découvre des aptitudes en guitare. Passant sa jeunesse entre l’Allemagne et le Nigéria, elle s’installe à Londres, en 2001. L’artiste habite maintenant entre Paris, où « elle se sent comme à la maison » et New-York, « un vrai melting-pot à l’œuvre », qui ne peut que lui plaire…Elle y partage sa vie avec son fils, nommé Nile et âgé de 9 mois, fruit de son union avec le chanteur Patrice.
Révélation musicale de l’année 2006, son premier album, vendu à plus de 150.000 exemplaires en trois mois, se révèle un franc succès. Emplie de spiritualité, il s’appelle « Joyful ». C'est son surnom : «J'ai foi en la vie», explique-t-elle. Composé de chansons de toutes les couleurs - folk, soul, reggae – l’opus raisonne comme un écho des blessures et des bonheurs de la chanteuse. Son tube « Down on My Knees » ou « And It's Supposed to Be Love », deux complaintes mélancoliques, donnent des frissons. Ses textes évoquent le racisme, son enfance abîmée, ses parents divorcés…Mais « sans rancune, sans procès », précise-t-elle. Ayo évoque aussi, au fil de ses titres, l'Afrique et le Nigeria, qu'elle connaît peu et où elle se rendra bientôt. Son deuxième prénom, Olasunmibo, signifie «Celle qui est née à l'extérieur, mais qui reviendra avec la prospérité en elle».
Ses influences musicales viennent autant de Bob Marley, Jimmy Cliff, Stevie Wonder ou Billie Holiday. Elle apprécie surtout la musique des années 70, qui véhicule « plus d'émotions, de sensibilité que celle d’aujourd'hui » selon elle.
Elle confesse trouver sa plénitude lorsqu’elle est au chant, en s'accompagnant de la guitare.
En 2008, elle sort son deuxième album : « Gravity At Last ». La chanteuse aurait enregistré cet album en seulement 5 jours. Un album encore plus engagé que le précédent et qui obtient un certain sucès lui aussi.
Son troisième album, « Billie-Eve », plus rock, sort en 2011. Le titre est un jeu de mot avec le mot « believe » et le prénom de sa fille. La popularité d’Ayo n’a cessé de grandir au fil des années et la chanteuse remplit des salles de concert toujours plus grandes.