Welcome To Jamrock : journal de bord #5
concert Roots 19

Welcome To Jamrock : journal de bord #5

Pour ce dernier jour de croisière, le soleil est au rendez-vous, histoire de redonner des couleurs aux nombreux visages fatigués par les nuits blanches (ou presque) précédentes. Il faut dire que le programme est chargé pour un festivalier qui aimerait réaliser un maximum d’activités ou de participer à l’ensemble des concerts, performances ou shows sound system.

 
 
 
Voir cette publication sur Instagram

Une publication partagée par Reggae.fr (@reggae.fr)

Ce matin par exemple, les percussions nyabinghi ont commencé à jouer au lever du soleil, à 5h du matin, mais sans nous (le clash a fini à 4h45). Après avoir avalé un bon petit déjeuner, nous nous sommes attelés au montage du réel de la journée afin que tous les lecteurs de reggae.fr soient le mieux informer possible des vibes qu’on retrouve sur cette huitième édition de la WTJRC.

Vers 11h, direction le bar le Playmakers afin d’assister à un concours de dominos de très haut niveau. Les visages sont concentrés, ce jeu est une chose sérieuse en Jamaïque, et les joueurs impliqués sont toujours impressionnants à observer.



Une heure plus tard, nous avons rendez-vous devant la scène principale pour assister au concert de deux vétérans à qui Damian Marley a confié le soin d’animer l’après-midi : Errol Dunckel et Leroy Sibbles.

Errol Dunckley a tout juste le temps de jouer deux morceaux que l’on se retrouve nez à nez avec le leader de Jah Works qui ne s’est pas encore remis, ni couché, du clash de la veille.  Il est accompagné du patron du sound Metromédia qui enchaîne les plaisanteries.

Sur fond d’early reggae, de ska et de rocksteady, la conversation tourne autour de la scène clash international, et de quand il a prévu de venir jouer en France. « Bientôt, j’espère » répond-il les yeux rougis par la fatigue. Quelques vannes et anecdotes échangées plus tard, Errol Dunckley clôt son show avec un superbe Ok Fred qui enchante le public clairement plus âgé qu’hier devant Busy Signal. C’est aussi ce mélange des générations qui est intéressant sur cette croisière.







Pas le temps de souffler que Leroy Sibbles monte sur scène avec une énergie débordante et une qualité vocale tout à fait exceptionnelle. Quelle carrière ! Après être entré sur scène sur son classique Party Time, celui que l'on nomme aussi Mr Bassie a décidé d’interpréter un hommage à Studio One et à tous les titres, en tout cas les plus importants, sur lesquels il a composé la ligne de basse : Freedom Blues, Love Me Forever, Queen of the Minstrels. Il enchaîne avec les plus grands succès des Heptones, une reprise de Feel Like Jumping de Marcia Griffiths. Entre chaque morceau, il raconte son incroyable carrière sous les yeux ébahis des plus jeunes spectateurs.

 

 

La journée suit son cours et ses activités (finale du tournoi de foot, master class de danse dancehall…) et c’est au tour de Third World d’entamer la dernière soirée. Le groupe est en forme, interprète ses plus gros titres, dont le mythique 96 Degres In The Shade, très attendu. Le jeune prodige Lake Anthony, 7 ans, monte sur scène pour interpréter le refrain avec le groupe, sous les applaudissements nourris du public. Cat Coore est en forme ce soir et il nous livre ensuite une interprétation très personnelle d’un titre de Bob, à la contre-basse. Succès garanti. AJ Brown, le chanteur du groupe, enchaîne avec une interprétation spectaculaire du morceau Nessun Dorma, tiré d’un opéra célèbre de Puccini.

 





















C’est ensuite Kabaka qui monte sur scène pour nous livrer une des plus belles prestations de la croisière. Tous ses meilleurs titres sont joués, dont un vibrant hommage à Jo Mersa Marley. Il interprète seul son duo avec lui, Made It, puis il reprend Get Up Stand Up (après s'en être excusé auprès de Ky-Mani qui le jouera aussi un peu plus tard). Le final est royal quand Damian marley le rejoint sur scène afin d’interpréter leur hit commun Red, Gold and Green.

 







C’est à Ky-mani Marley que revient la charge de clôturer ces cinq jours de folies avec un final de reprises de son père où il est rejoint par ses deux frères Stephen et Damian, puis par un grand nombre d’artistes qui nous ont ravis les oreilles tout au long de la semaine. Enfin ... clôturer est un petit mensonge puisque c’est le Stone Love qui va jouer encore une heure avant que tout le monde retourne faire de beaux rêves, bercé par les bruits de la mer.







 

Par A. Grondeau - Photo F. Blanquin
Commentaires (0)

Les dernières actus Roots