Parmi les membres fondateurs, on retrouve notamment George “Fully” Fullwood, bassiste emblématique qui a accompagné Bob Marley, Peter Tosh, Dennis Brown ou encore Gregory Isaacs. Le chant est assuré par Mermans “Mo Faya” Mosengo, artiste originaire de RDC, installé à Los Angeles et connu pour ses performances dans le projet Playing For Change. Sans oublier Courtney “Bam” Diedrick, batteur récompensé aux Grammy Awards, largement reconnu pour son travail aux côtés de Damian “Jr. Gong” Marley mais aussi Mick Jagger, Eric Clapton, Dave Stewart, Joss Stone, Stephen Marley, ainsi Playing For Change.
Entretien :
Reggae.fr : Pouvez-vous nous raconter la genèse de la collaboration entre les différents membres des Dukes of Roots ?
Dukes of Roots : Le projet est né de la rencontre entre le guitariste et compositeur T Rod et le chanteur Mermans “Mo Faya” Mosengo. Au fil du temps, Mermans a présenté T Rod au légendaire bassiste George “Fully” Fullwood ainsi qu’à Courtney Diedrick. Le processus de création repose souvent sur des collaborations à distance : les membres s’envoient des pistes, construisant les morceaux couche par couche – une méthode intensifiée pendant la pandémie.
Quelle est la signification derrière ce nom de groupe, et comment reflète-t-il votre vision en tant que groupe ?
Plutôt que d’opter pour les classiques « kings » ou « princes », le groupe a préféré le terme dukes, marquant leur rôle de gardiens du genre – honorant les racines tout en y apportant leur touche singulière.
Que représente pour vous la présence de membres légendaires comme George "Fully" Fullwood ou Courtney "Bam" Diedrick dans le groupe ? Comment inspirent-ils ou guident-ils les membres plus jeunes ?
Avoir des figures comme George “Fully” Fullwood et Courtney “Bam” Diedrick dans le groupe est un immense honneur et une source d’inspiration. Fully Fullwood, pilier du reggae, a joué avec Bob Marley, Peter Tosh et bien d’autres. Il est un guide précieux et préserve le groupe dans la tradition. Courtney Diedrick, batteur récompensé aux Grammy Awards, incarne quant à lui un haut niveau de musicalité et de professionnalisme. Il sont de véritables mentors et nous encouragent chacun à donner le meilleur de nous-même.
Votre premier album comporte des collaborations de poids. Comment ont-elles vu le jour, et qu’ont-elles apporté au projet ?
L’album contient des featurings de prestige : Stephen Marley, Kabaka Pyramid, Andrew Tosh, Natiruts, entre autres. Ces collaborations sont nées de la reconnaissance mutuelle au sein de la communauté reggae. Chacun apporte sa vibe : Stephen Marley et sa voix soul sur Stick With Love, l’énergie de Kabaka Pyramid sur Feel The Love (Remix), l’hommage poignant d’Andrew Tosh à son père, et la chaleur de Natiruts sur Try Happy. Ces rencontres ont clairement enrichi l'album.
Des morceaux comme Stick With Love résonnent particulièrement en ce moment. Qu’est-ce qui a inspiré ce titre, et quel message souhaitez-vous que le public en retienne ?
Stick With Love, avec Stephen Marley, puise son inspiration dans l’idée que l’amour triomphe toujours de la haine – un message cher à Bob Marley. Ce morceau est un message d'unité et positivité, avec des paroles touchantes et un groove entraînant. Le groupe entend rappeler au public que l’amour est une force de transformation, surtout en période de crise.
Quel rôle attribuez-vous au roots reggae aujourd’hui, dans un monde confronté à tant de défis sociaux et spirituels ?
Le roots reggae reste un outil puissant de commentaire social, de réflexion spirituelle et d’unité culturelle. Dans un monde traversé par les crises, ses messages de justice, de paix et de résilience sont plus pertinents que jamais. Nous voyons notre musique comme un vecteur d’espoir et de changement, dans la continuité du rôle historique du reggae.
En tant que résidents américains, et dans le contexte d’un éventuel retour de Trump à la présidence, quel regard portez-vous sur la situation de la culture et des arts dans votre pays ?
Nous soutenons que l’art et la musique sont essentiels pour créer du lien, de la compréhension et de la résilience, peu importe les circonstances politiques. Notre engagement reste le même : rassembler et élever les esprits grâce au langage universel du reggae.
Vous venez de sortir une reprise de Money de Pink Floyd. Pourquoi avoir choisi cette cover ?
Le choix de reprendre Money de Pink Floyd s’est imposé naturellement, tant le morceau conserve une portée critique sur le matérialisme et les valeurs sociétales.
Quelles sont les prochaines étapes pour Dukes of Roots ? Peut-on s’attendre à de nouveaux morceaux, des clips ou une tournée dans les mois à venir ?
Nous préparons de nouveaux morceaux, clips et concerts. De nouveaux projets sont en cours, et le groupe prévoit de poursuivre ses tournées internationales, fidèle à sa mission : faire vivre le reggae avec modernité et profondeur.
Quand pourra-t-on vous voir en France et avez-vous un message pour le public français ?
Nous sommes impatients de rencontrer notre public en France. Merci d’accueillir notre musique. On a hâte de partager notre amour du reggae avec vous. Restez connectés pour les dates de tournée. À bientôt !