Quand
Sizzla sort un peu moins de Big Tunes, ou qu’il ne sort pas son soixantième album, c’est au tour d’une petite compilation de venir garnir la collection de tout fan qui se respecte. Et après tout quoi ? Personne ne vous oblige à être un fan invétéré. Pour ma part, j’en suis et je suis toujours content d’écouter ou de réécouter du
Sizzla. On ne se refait pas. Run da Galette selecta !Après un « go somewehere » sympathique sans être transcendant, on rentre dans le vif du sujet avec « Real » gros tune de Kalonji où la voix de l’artiste jamaïcain fait merveille sur les grosses basses du riddim. « Good Ways » enchaîne dans une pure vibe de paix et de sérénité. C’est le morceau lover par excellence. A écouter de préférence dans des bras câlins. C’est comme cela que je préfère mon
Sizzla : peace. « Half has never been told » est plus militant, mais toujours sur un riddim nu-roots où la ligne de basse met en valeur les aiguës vocales du chanteur. Les thèmes abordés sont « conscients » et éclairés. Forcez-vous un peu, vous verrez que
Sizzla n’est pas si sectaire que cela. Après ces quelques titres tranquilles, « Give it to Dem » ouvre un intermède avec un son plus hardcore. Ambiance sound-system garantie. On regrettera juste le changement d’ambiance si soudain. Preuve s’il en est qu’un album pour être écouté du début à la fin doit être réfléchis et conçu comme tel. On redescend vers le nu-roots et « Blessing » puis un « Confuse City » plus moderne. Le message reste engagé avec « Stay Clean ». « Juvenile » est le premier big big tune nu-roots de la compilation, du moins à mon sens. Il sera suivi du magnifique et désormais éternel « Thank You Mama ». on continue dans la tuerie avec le nom moins superbe « I’ts all yours » sur le herbalist riddim qui demeure un de mes sons préférés de Kalonji. La compilation enchaîne ensuite titres plus hardcore (Dress Code, I always think about a girls, Haile Selassie, Baby Love) et gros tunes nu-roots (Bandulu, Jah Blessing avec Luciano). On finit en beauté avec « Love in the House » wicked tune sur le Turning Point et « No Pain », tout un programme. En attendant le prochain
Sizzla, ce Reggae Max est un bon moyen de réécouter des sons qu’on avait oubliés ou rangés dans un bac trop éloigné de ses platines. A bon écouteur…