Attention, voici une compilation de chez
Hi & Fly records qui devrait ravir les amateurs de roots et de oldies. On y retrouve en effet 20 titres piochés dans l’infinie histoire du reggaemusic. On débute bien avec une reprise de Barry White, « Im gonna love you », interprété par Lloyd Charmers qui, s’il n’arrive pas au niveau du roi de la soul, montre de belles qualités vocales. On peut dire la même chose de Donna Dawson qui pose un beau « You can’t buy me » (version reggae, pas stepper) sans atteindre la magie de l’original, j’ai nommé mister
Dennis Brown. La couleur de la compilation est néanmoins lancée : du pur reggae soul. On en redemande ! C’est
Bob Andy qui s’amène avec un superbe « My Life ». Le niveau monte d’un cran. Delroy Wilson enchaîne avec un très bon « Living in the Footsteps » produit à l’époque par Bunny Lee. Dans la même veine, les morceaux suivants s’écoutent sans interruption. On ferme les yeux et on rejoint cette époque bénite des 70’s où le reggae vivait parmi ses plus belles heures ; The Messengers en sont les porte parole avec le magnifique Crowded City. Tony Nash maintien le rythme avec Keep on trying. On retourne ensuite vers un style minimaliste avec Dizzy (des Skatalites) & the Soul Syndicates et « Riot », une instrumentale envoûtante (produite par Keith hudson), qui précède Phyliss Dillon et sa voix si particulière. Je suis fan de son « Picture on the Wall ». Place aux
Heptones et « Meaning of life », pas un des meilleurs morceaux de ce groupe, mais il s’écoute tranquillement avant d’être adopté. On revient plus dans la soul avec Law of Land qui reprend « Matumbi» des Temptations et qui fait honneur à ce groupe légendaire. C’est ensuite au tour de Candy Lewis, Slim Smith et Rudy Miles de nous embarquer dans un univers musical qui rime avec qualité, profondeur & soul. Franchement on reste autant épaté que surpris par cette sélection qui, tout en étant pointue, reste accessible à tous les amateurs de bonne musique. La compilation s’écoute du début à la fin, et si certains morceaux sortent du lot (l’instrumental « Breezing » est un grand moment de guitare), ce n’est pas pour enfoncer les autres, mais pour nous rassurer : le reggae possède un nombre inquantifiable de perles musicales que les prochaines décennies ne permettront pas de recenser. Pour le plus grand plaisir de nos oreilles. A écouter avant d’adopter.