The Gladiators - Studio One - Singles
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The Gladiators - Studio One - Singles

Retour aux sources…Pour notre plus grand plaisir, le label Sankofa Black Star sort une compilation des singles enregistrés à Studio One, de 1966 à1976, par les Gladiators. Le groupe de reggae jamaïquain s’est formé dans le milieu des années 60. La formation initiale se compose de trois amis issus du même quartier de Kingston 11 : Albert Griffiths, Errol Grandison et David Webber. Ils enregistrent leur premier single en 1967. L’année suivante, le single « Hello Carol » est leur premier succès. Le groupe subit des remaniements durant cette période Studio One. En 1969-70, Clinton Fearon et Gallimore Sutherland intègrent le groupe, prenant la place de Errol Grandison et David Webber. Le groupe, alors composé d’Albert Griffiths, Clinton Fearon et Gallimore Sutherland travaillent pour Sir Coxsone, emballant des dizaines de riddims pour le producteur qui, en contrepartie, sort quelques-unes de leurs compositions en 45 Tours. Certains titres nous rappellent des airs déjà connus. Par exemple, la chanson « Sonia » est proche de « Cherry Oh Baby » d’Eric Donaldon. De même, « Beautiful Locks » nous fait penser au tube « Curly Locks ». Telle est la stratégie de Coxsone à l’époque : se servir des Gladiators pour pomper les succès des concurrents. Néanmoins, dans cette compilation très instrumentale, mélange de chansons originales suivies de leurs versions Dub, les Gladiators ne manquent pas de créativité. Que ce soit dans « Version Of Prayer », « Mister Baldwin » ou « Boys In Long Pants », les harmonies vocales sont parfaitement équilibrées entre Albert Griffiths, lead vocal, et les autres membres du groupe, aux chœurs. Les chansons de qualité s’ enchaînent. Version originale de « Mix Up », le titre « Bongo Red » paraît indispensable pour tous les fans du groupe. La voix de Griffiths, si pure sur « Rearrange » fait de cette chanson une petite merveille. « Mister Baldwin » reste sûrement la meilleure de l’album. De même, grâce à son skank planant et son final instrumental, « Don’t Fool The Young Girls » est une réussite. Globalement, du début à la fin, le disque est très plaisant et aucune chanson ne mérite d’être zappée. Maîtrisant leurs instruments à la perfection, le groupe dégage une certaine impression de facilité. Ainsi, la richesse musicale des versions Dub touchent aussi bien le tympan du connaisseur que celui du néophyte. Au final, un disque indispensable pour saisir la musique des Gladiators.

Par Kingtonmou
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