Sons Of Gaïa - Nos Âmes s'abandonnent...
chronique Reggae français 36

Sons Of Gaïa - Nos Âmes s'abandonnent...

SONS OF GAÏA - Nos âmes s'abandonnent… Fairplay / Socadisc 2004 Revoici des anciens de la scène du reggae français. Les Sons Of Gaïa ont commencé en 1998 et signent ici leur 2ème album après avoir sorti 2 maxis remarqués : "Sons Of Gaïa" en 1999 et "Roots Reggae Nyabinghi" en 2000. Cet album sorti depuis peu mérite que l'on se penche dessus. Les Sons Of Gaïa sont de Marseille et s'inspirent à leur façon du folklore local, à l'image des chants occitans qui. La formation du groupe va de six à neuf musiciens et on trouve sur chaque morceau une section cuivres. Les Sons Of Gaïa varient les styles, on peut ainsi passer du ska de The Oldman au roots Un œillet pour Kaya en hommage au chanteur de Seggae disparu. Un morceau comme L'Oranger sort très largement du répertoire reggae au premier abord mais débouche sur un roots des plus dynamiques. Les lyrics sont souvent imagés, pleins de symboles, de métaphores et de poésie. Ils sont tantôt chantés en français, en occitan, en portugais (Maê Alentejo) ou en anglais (I Got High). Le mix est précis et pensé dans un large espace sonore. La voix lead sera plaintive pour les uns, nonchalante pour les autres, à vous de voir… Parmi les bonnes réussites de l'album, on citera le premier morceau Victoire (Triste réalité) et dans la même veine Les Citrons d'où est tiré le titre de l'album "Nos âmes s'abandonnent…". Police Censure est d'une tristesse rare et on aurait aimé un peu plus de combativité mais les histoires de bavures policières sont toujours bonnes à répandre. On préfèrera largement le titre suivant : Tribulations qui rend notamment hommage aux grands du reggae Bob Marley, Lee Perry, Prince Fari… Preuve d'un certain courage dans leur engagement et d'une connaissance de l'Histoire, les Sons Of Gaïa consacrent un morceau à Israël, désignant le mur comme celui de …l'Apartheid. Chacun appréciera à sa guise le timbre et la façon de chanter mais les influences musicales sont bonnes et les instrumentistes doués. En dernière piste, les Sons Of Gaïa nous rappellent qu'ils connaissent la tradition rasta et empruntent un rythme nyabinghi pour la ballade à la guitare sèche : Black Cinderella. Au final, 15 titres solides qu'on imagine encore meilleurs sur scène.
Par Max
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