Lee Perry

Lee Perry

Vrai nom : Rainford Hugh Perry
Nationalité : Jamaïquain

Fondateur de l’un des plus grand studios d’enregistrement pendant la période 70’s j’ai nommé le « BlackArk Studio ». Il officie à tout les postes : « chanteur, ingénieur du son, song-writter, shaman et producteur. » Il a un grand rôle, en bien ou en mal, dans ce qu’est devenu le Reggae aujourd’hui, autant au niveau de sa participation derrière les machines que dans la touche musicale complètement déjantée qu’il apporta à l’édifice du ReggaeMusic, sa discographie parle d’elle même.

Rainford Hugh Perry naquît le 28 Mars 1936 à Hanover , Jamaique. C’est vers la période 50’s / 60’s qu’il commença en tant que « Scout record » pour Coxsonne Dodd, il organisait les différentes sessions d’enregistrements. Un peu plus tard il supervisa des auditions au magasin de vinyl de Dodd sur Orange Street, Kingston. C’est en 1963 après avoir écrit des paroles pour Delroy Wilson et avoir travaillé en tant que superviseur, qu’il se rend compte de son propre potentiel vocal. Son chemin avec Dodd l’amena aussi à participer à une association avec les « Wailers » qui aura une forte répercution dans son avenir. En 1966, Lee Perry laisse tomber Dodd et commence à travailler avec d’autres producteurs tels que : Clancy Eccles, Sir JJ Jhonson et en 1968 avec Joe Gibbs pour qui il avait déjà écrit et produit des artistes tel que Errol Dunkley et les Pionners. C’est en 1968 qu’il crée son propre label « The Upsetter » aidé de Clancy Eccles. Il signa un accord avec Trojan qui lui assura de voir toutes ses « releases » sortirent sous ce label en Angleterre. Entre 1969 et 1974 il sortit une centaine de single sous le label Upsetter. C’est vers 74 qu’il commence à réguler le rythme incroyable de ses sorties et à s’imposer comme un innovateur incontournable en Jamaique et en tant que producteur massif. C’est dans la même année que Perry ouvre son propre studio d’enregistrement « Black Ark », situé au 5 de la rue Cardiff Crescent, Kingston. Junior Byles passe et y enregistre son « Curly Locks » qui le projeta au top des charts. Vers 1975 il commence a bosser les machines, les différents filtres et autres phaser, une boite à rythme rudimentaire et bidouille des sons reconnaissable à la première écoute, le plus étonnant c’est qu’il est produit tout sa sur un 4 pistes !!! C’est en 1976 que Island record distribue ses toutes nouvelles productions incluant bien sûr les Hepstones « Party Time », Max Roméo « War Inna Babylon », Bob Marley and the Wailing Wailers « Jah Live », « Punky Reggae Party », George Faith « To be a Lover », Junior Murvin “Police and Thieves”, grande prospération mais Island refuse deux de ses albums solo ou il chante en outre. Des Hits commerciaux de plus en plus rare et des problèmes personnels qui s’aggravent ne l’empêchent pas de continuer à sortir des grosses productions. Mais son style ne semble plus être totalement au goût du jour et peu à peu ses résultats deviennent de mons en moins bon. C’est au début des années 80 qu’il devient de plus en plus bizarre, ainsi il détruit son studio Black Ark et part pour l’Angleterre. De nombreux interviews le dépeignent comme un personnage enigmatique étrange, un peu come un ovni, ce qui laisse augurer du pire pour sa santé mentale. Par ailleurs il produit de nombreux albums en tant que chanteur et l’on peut voir dans ces productions l’envie enfin réalisée de diffuser sa propre vocal, peut-être un peu trop egocentrique, le public ne sera pas dupe. Il multiplie les collaborations, Mad Professor, Adrian Sherwood, Lloyd Barnes. C’est en 1990 qu’il part en Suede travailler avec une nouvelle équipe, il va aussi se marier avec une Suèdoise millionaire avant de retourner en Jamaique avec l’intention de reconstruire le Black Ark Studio. Il ne manque pas de sortir au moins un album par an si n’est plus, et certains on le mérite de tirer leurs épingles du lot, ce vieille acteur de la scène Dub qu’est Lee « Scratch » Perry est encore là et l’on peut toujours s’attendre à des surprises avec ce genre de personnage. Celui que Bob Marley appela le « génie » au cours d’un interview, peut-être considéré comme une des sources les plus florissantes de la musique Jamaicaine de tout temps. Reconnu comme écrivain, producteur, chanteur, arrangeur ingénieur du son il a de part sa contribution individuelle et collective, réussi à faire émerguer une énergie remarquable à différentes époques.

Jusqu'à l'age de 85 ans, Lee Perry a continué à créer et à tourner un peu partout dans le monde. Il nous confiait il y a quelques temps encore avoir de nombreux projets, dont le principal était de reconstituer pour la troisième fois de sa carrière un lieu d’invention et d’innovation toute personnelle : un nouveau studio ... Il est décédé le 29 août 2021 en Jamaïque.

Biographie par Hiriedat / Photo Andréa Dautelle
Commentaires (2)
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Par rocksteady.greg le 09/02/2005 à 12:39
On peut trouver une excellente bio de Lee scratch dans Le Dictionnaire du Rock de Michka Assayas chez Laffont.On y trouve de nombreux détails amusants : champion de dominos professionnel dans son adolescence ; connu sous le nom de "Neat Little Thing" (chic petit mec) dans les concours de danse ; le jour ou il a eu sa révélation lorsqu'il travaillait à la construction des routes : "Les chocs des pierres faisaient des sons, et soudain j'ai entendu un son de tonnerre. J'ai vu un éclair, et j'ai entendu une voix qui m'a dit d'aller à Kingstone, à King-Stone, ce qui veut dire le roi des pierres, l'âme des pierres, c'est de là que vient la musique..."
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Par benitlafrit le 09/02/2007 à 15:13
meme si il n'a pas toute sa tete (il peint des arbres a coté de sa maison en jamaique !!) il a fait du gro son et produit les meilleurs artistes !!
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