Sizzla est de retour pour un nouvel album de qualité. Après « Da Real Thingz », « Soul Deep » et « Ain’t Gonna see us Fall », trois albums de qualités perdus dans un océan kalonjien qui frôle souvent la médiocrité, qu’allait-il se passer ? Une plongée profonde dans le nu-roots version
Sizzla. Un vrai bonheur pour les oreilles. Des morceaux “paisibles” comme “One Love” ou “Play me Some Music” sont là pour rappeler que le nu-roots a un vrai avenir si certains pseudos puristes en doutaient. Evidemment on retrouve des bons titres comme « Thanks and Praise » où
Sizzla montre l’étendue de ses qualités vocales ou « Someones Loves You » qui ravira les amateurs de grosses lignes de basses et du Sleng Teng riddim. Produit par King Jammys, les morceaux sont « léchés » et au service de l’artiste jamaicain. « A better Way » et « Love is the way » en sont un parfait exemple mêlant instrumentales de qualité et paroles positives. Car le ton de l’album est donné : Love, Conscious & Peace. Ca change de certains débats actuels sur le reggae et les thèmes qu’ils abordent. Et si l’on peut ne pas être d’accord avec certains propos de l’artiste (parfois malheureusement porté vers l’homophobie ou vers une certaine forme de racisme anti-blanc), il n’empêche que
Sizzla est tout simplement l’un des artistes les plus talentueux de sa générations (tous styles confondus). Et il a décidé d’être dans des tons vraiment roots comme sur « Later i’ve been thinking » et « Right Day » (sur une reprise du titre Baba Boom). Il a également sortit ses thèmes langoureux avec « Let me love you » (une reprise du titre de
Ken Boothe Without Love) qui sans être à la hauteur de « She’s loving » (une des plus belles love song de Sizzla) reste de bon niveau. Evidemment on ne pouvait passer sur une ganja’s song. C’est chose fait avec « ganja in my brain » chantée en duo avec le lover Tony Curtis (qu’on a dernièrement vu en France). « Street be calling » (Autre duo, mais avec Farenheit cete fois) et « Peace » sont les seules chansons un peu plus « urbaines » sans être agressives pour les oreilles. Elles se fondent très bien dans ce quinze titres qui s’écoute d’une traite. C’est la gageure d’un bon album, sans réel big tunes certes mais d’un bon niveau. A écouter rapidement.