Arrivée vers 19 h au Zénith de Paris, le public est présent pour le retour du Garance Festival, qui n’avait pas eu lieu l’année précèdente. C’est une jeune fille du nom de Asa qui accueille le public, à la guitare acoustique sur des ballades reggae, des chansons engagèes, des mélodies berçantes. Sa voix groove, elle a un très joli timbre. Le temps que le zénith se remplisse et la jeune chanteuse finit son set en douceur, avec beaucoup de classe et de justesse. Entre reggae acoustique et folk, le charme agit indéniablement...


Photos by Sebastian Grounauer
C’est au tour de
Bitty Mc Lean de monter sur scène, malheureusement sans Sly and Robbie comme cela était annoncé sur l’affiche. Le chanteur anglais méconnu à tort, laisse sa voix de crooner nous emporter une heure durant sur des versions oldies, roots, ska, rocksteady, avec grande classe ! On est dans la filiation d’un
Ken Boothe. Le chanteur se pose dans un style lover et montre qu'il possède de grandes capacités vocales. Il nous offre aussi des vibes ina rub a dub style, accompagné du Home Grown Band qui tient le rythme avec assurance et professionalisme... Il termine par un hommage remarqué à U Roy et s’en va sous les ovations du public après deux rappels très ska...

Photos by Sebastian Grounauer
21h30 alors que le Zénith est maintenant plein à craquer, Horace « Sleepy » Andy fait son entrée. On le reconnaît au timbre de sa voix inimitable et si particulier.
Habillé de camouflage des pieds à la tête, il entre en dansant sur le titre «Fever». Le public réagit directement preuve que ses mélodies qui nous ont accompagnées si souvent et qui font le succés de ce chanteur ne prennent pas de rides. Quel plaisir de reécouter « Money, Money », « Don't let problems get you down », « Natty dread a weh she want », « Skylarking », « Every tongue shall tell »... Il a, de temps en temps quelques mots pour le public, il big up ses fans et les rastas présents, mais il reste très discret, enchainant les tubes de sa discographie incroyable.
Horace Andy, l’incontournable, nous régale d’un set d’une heure environ, et nous offre un rapel de qualité sur le cuss cuss riddim.

Photos by Sebastian Grounauer
Le temps d’un changement de plateau et nous voilà prêt à accueillir
Morgan Heritage au grand complet. Leur style nu roots est particulièrement apprécié par les fans français. Le public chavire aux premières notes d'« Hail Rastafari Jah ». La famille Morgan enchaine leurs titres avec le style qu’on leur connait : les voix se croisent, s’emmèlent, se complètent... Le lead vocal, Peter Morgan, toujours au top, mène de mains de maître le show et son frère au synthé de reprendre tantôt les choeurs tantôt la voix lead avec un charisme certain. On appréciera «Don't Haffi Dread», « Unto Zion », « Yes Rasta », “How Come?” sur le Season riddim, “Same roots Rastaman” sur le Cry baby, "Your Best Friend" sur le Drop Leaf, “Same Complaint” et j’en passe... La formation est plus qu’au point, les instru sont carrées et le show bien rodé,
Morgan Heritage est devenu incontournable en live, il faut aller les voir !!
Nous clôturons donc ce premier soir au Zénith de Paris sur un live de qualité malgrè l’annulation de
Stephen Marley et l’absence de Sly and Robbie. Bon retour !

Photos by Sebastian Grounauer