ROOTS ! On repart dans l'âge d'or du reggae et plus précisément en 1974 avec le tube None Shall Escape the Judgement" signé Johnny Clarke... ou pas exactement... Et non, Johnny Clarke n'est pas l'auteur de ce titre. C'est bien sa voix que l'on entend sur le disque produit par Bunny Lee, mais les paroles sont signées Earl Zero. L'histoire raconte que Bunny Lee n'aimait pas la voix d'Earl Zero et voulait enregistrer Cornell Campbell. Mais, lassé d'attendre ce dernier, c'est Johnny Clarke, présent au bon moment au bon endroit qui aura le privilège d'enregistrer ce tune et d'en faire un tube. Earl Zero se contentera des droits d'auteur après que sa chanson soit devenue mondialement connue. Tellement connue que Bunny Lee enregistra une autre version avec Clarke : Jah Jah Bless Joshua qui rend à l'époque hommage à la politique de Michael Manley (surnommé Joshua), lequel tentait d'éradiquer les armes à feu dans le ghetto. Ces deux sublimes versions marqueront le début d'un style de jeu à la batterie : le style flying cymbal. Il suffit d'écouter pour comprendre de quoi il s'agit...