Cette semaine Dennis Brown aurait eu 67 ans. Nous lui rendons hommage en lui consacrant une sélection spéciale de 2h sur Reggae.fr Webradio de 20h à 22h ce soir => https://reggae.fr/webradio.php
Dennis Emmanuel Brown est né le 1er février 1957 à Kingston. Comme beaucoup d’autres jeunes chanteurs, sa carrière commence chez Studio One avec Clément Coxsone Dodd. Il avait 9 ans pour la sortie de son premier morceau et 12 pour son premier tube : « No Man Is An Island ». Il sort ses deux premiers albums alors qu’il est encore adolescent chez ce bon vieux Dodd, qui a toujours eu du nez pour recruter la crème des chanteurs.
Mais c’est véritablement en collaborant avec Joe Gibbs que Dennis Brown va rentrer dans l’histoire du reggae. « Visions », « Wolves And Leopards » et « Yesterday, Today & Tomorrow » sont des albums que tout fan de Dennis se doit d’avoir.
En parallèle, Dennis Brown travaille avec Derrick Harriot sur trois CDs de reprises de standards de soul music. En 1979, il fait son premier tube international avec « Money In My Pocket » qui est dans les meilleures ventes en Angleterre. Évidemment, un artiste comme lui va travailler avec ce qui se fait de mieux sur l’île : de Sly & Robbie en passant par Flabba Holt, ils vont tous être inspirés par la voix du prince du reggae.
Ce n’est pas pour rien que Bob Marley, himself, citait Dennis Brown comme son chanteur préféré. Rappelons d’ailleurs que si à l’époque Bob Marley est l’artiste reggae numéro 1 au niveau international, c’est Dennis qui est le chouchou des Jamaïquains et des Jamaïquaines. Mais revenons à Sly & Robbie qui vont produire l’album « Brown Sugar » à l’intérieur duquel on peut écouter « Revolution », un hymne reggae qui traverse les époques comme seuls les grands standards peuvent le faire.
Citons également deux titres que tout amateur de reggae se doit de posséder : « Here I Come » et « Promised Land ». L’explosion du reggae digital marque un coup d’arrêt à son irrésistible ascension, mais Jammy saura lui proposer de travailler sur l’album « The Exit ». En 1989 il interprète un duo avec une autre légende du reggae Gregory Isaacs : « Big All Around ».
En 1995, il participe avec Bennie Man et Tristan Palmer à l’album « Three Against War ». Il meurt le 1er juillet 1999 des suites d’une pneumonie. Son âme reste à jamais dans nos mémoires et, même s’il n’a jamais obtenu un succès mondial comme Bob Marley, ses chansons l'ont installé dans la légende du reggae. Connu pour avoir un penchant pour la cocaïne, on raconte que son vice aura freiné ses ambitions. Quoiqu’il en soit, après plus de quarante albums et des dizaines de tubes, Dennis Brown mérite bien le surnom que son peuple lui donna : « The Crown Prince of reggae ».