Ce n'est pas la première fois que l'autorité de régulation audiovisuelle jamaïcaine prend une telle mesure : celle de bannir sans délai des ondes radio et tv les chansons faisant la promotion de certaines activités telles que l'utilisation illégale d'armes à feux, la consommation de drogues ou encore des arnaques et autres opérations illégales.
Cette interdiction édictée par la Jamaica's broadcasting authority intervient dans un contexte d'extrême violence sur l'île, laquelle comptabilise l'un des plus haut taux de criminalité sur le continent américain. Elle concerne par exemple certains titres de Vybz Kartel ou encore du plus jeune Skeng, entre autres artistes.
Yay!! ???????? Crime and violence gonna magically stop now ???????????????????? . Jamaica the most sample place on earth
— Di GENIUS (@DiGenius1) October 11, 2022
Des artistes, producteurs et autres DJ se sont exprimés à propos de cette interdiction. Un certain nombre d'entre eux critiquent cette mesure, tels que Romeich qui pointe sur Instagram l'absence d'intérêt de cette décision puisqu'Apple ou encore Spotify n'y sont pas soumis. Di Genius de son côté ironise sur Twitter en indiquant que grâce à cette interdiction, le crime et la violence s'arrêteront comme par magie.
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Bounty Killer, quant à lui, est moins critique. Il estime que certaines chansons, dont les siennes, ne sont pas faites pour passer à la radio et être écoutées par les familles. Il précise que certains titres sont faits pour les DJs et doivent plutôt être passés dans la rue ou dans les danses.
Quoi qu'il en soit, l'autorité jamaïcaine joue là avec l'équilibre qui doit exister entre la liberté d'expression et ce qu'elle considère comme des atteintes aux bonne moeurs et des propos ayant une mauvaise influence sur la jeunesse. Mais la véritable lutte contre la criminalité doit-elle forcément passer par la censure ?
La question est posée.