Influencé dès son plus jeune âge par les grands Deejays de l’époque : Yellowman et Brigadier Jerry…, Shabba Ranks sait ce qu’il veut devenir : star du reggae.
"Shabba Ranks est né Rexton Rawlston Gordon, le 17 janvier 1966 à St. Ann, en Jamaïque. Il fait ses débuts dans l’ombre d’Admiral Tibet au sein du sound de ce dernier : Roots Melody. C’est en 1985 qu’il pose son premier titre « Heat under sufferers feet ». Remarqué par Josey Wales, ce dernier va le présenter à King Jammy (qui est toujours dans le coin quand une grosse pointure du dancehall pointe son nez). C’est le début d’une fructueuse collaboration qui s’arrêtera en 1989, quand Bobby Digital, alors ingénieur chez Jammy quitte ce dernier pour monter son propre label. Shabba Ranks part avec lui. Le deejay peaufine ses « girl’s lyrics », paroles qui parlent le plus souvent de la gente féminine d’un point de vue quelque peu machiste. C’est un des artistes qu’on peut qualifier de « slackness » sans se tromper. Mais le public en redemande. Il sort son premier album chez Digityal B. Cocoa Tea l’accompagne pour l’occasion. Le titre « Mr Loverman » va faire le tour du monde des radios. L’hymne ragga international de la fin des 80’s ! ! ! Mais Shabba n’en délaisse pas pour autant son île natale. Ses concerts sont de véritables évènements où la jeunesse du ghetto vient oublier sa misère.
Shaba Ranks ne s’arrête pas là et non content de gagner un premier Grammy Award en 1991 avec son album « Raw as every », il sort un nouveau tube en duo avec Maxi Priest : « Housecall ». Puis, Shabba défend dans la presse, ce qui ne fait rien pour arranger sa réputation, le titre « Boom Bye Bye » où Buju s’en prend très violement aux homosexuels. Il gagne néanmoins un second Grammy Award avec « X-tra Naked ». En 1995, il sort un nouvel album « A mi Shabba » qui ne connaître pas le même succès que le précédent. Pourtant, l’artiste demeure fidèle à ses convictions et pose depuis sur des singles et des riddims qui lui permettent de garder l’amour de son public jamaïquain. Il est vrai que l’artiste s’est fait plus rare ces derniers temps… autant en studio que sur scène. Son dernier album, « Get Up Stand Up » date de 1998 et on ne l’entend pas avant 2009 lors d’une médiocre collaboration avec le Français Bob Sinclar. Sa dernière venue en Europe date de 2009 lors de l’Amsterdam Reggae Festival. Définitivement une icône du dancehall qu’on aimerait voir plus actif.