Avant d’être reconnu comme une des plus belles voix du reggae, John Holt fit ses armes lors de concours de chants dont les Jamaïquains étaient très friands.
John Holt est né en 1947 à Kingston. Avant d’être reconnu comme une des plus belles voix du reggae, il fit ses armes lors de concours de chants dont les Jamaïquains étaient très friands. En France on appelait ça les radio crochets. Vainqueur à plusieurs reprises, le jeune John Holt remporta son premier prix à l’âge de 12 ans. Il fut vite remarqué par Leslie Kong qui produisit son premier titre « Forever i’ll stay / I cried a tear ». Lancé, il va interpréter un duo avec Alton Ellis sur le morceau « Rum Bumper ». Il devient le chanteur du groupe The Paragons en 1964 et ils vont rencontrer un gros succès dans l’île. Produit par l’incontournable maître de Studio 1, Clément Dodd, le titre « Good luck and good bye » est un véritable Big Tune ! ! ! C’est avec le groupe que John Holt apprend les métiers du son qu’on peut trouver dans la musique. Mais comme la vie est bizarre c’est le concurrent de Studio 1, Treasure Ilse et le producteur Duke Reid qui vont véritablement faire exploser le groupe avec des titres comme « Love at last » ou « Ali Baba ». Après la séparation du groupe, on peut dire que seul Jonh Holt eut des succès dans sa carrière solo. Il chante des titres comme « Stick by me », produit par Bunny Lee, meilleure vente de l’année 1972, « Tonight » toujours pour Bunny Lee. Trojan ne s’y trompe pas et enregistre une compilation des meilleurs titres de l’artiste sur les riddims de Mister Lee « 1000 Volts ». Un carton ! ! ! Trojan persiste et signe avec « 2000 Volts » et « 3000 Volts ». L’artiste prouve par la suite qu’il est aussi à l’aise sur des morceaux lovers (sa grande spécialité il est vrai) que des big tune reggae comme « Up Park Camp », sorti en 1976. Quelques années plus tard il rejoint l’ordre des rastamen. John est alors au sommet. C’est un artiste respecté qui se permet de présenter U Roy à Duke Reid et qui lance sa carrière. Ce dernier reprend d’ailleurs un grand nombre des classiques de John Holt. Il travaille ensuite avec Prince Jammy, sur « If you are my lover », Dennis Brown, avec qui il compose l’album « Wild Fire », avec Yellowman, l’artiste dancehall numéro 1 de l’époque. Traversant les époques sans trop d’encombres il travaille ensuite avec des producteurs en vogue tel que Computer Paul et se permet même d’interpréter ses plus grands tubes avec l’orchestre royal philharmonique d’Angleterre ! ! ! Mais si on ne devait retenir qu’un titre reggae de John Holt ce serait son wicked « Police in helicopter » qui tourne à jamais sur nos platines…
John Holt a continué à se produire régulièrement sur scène. Nous avions eu la chance de le rencontrer en Jamaïque en 2010 et en 2013 lors de son dernier passage en France à l'occasion du Garance Reggae Festival.
L'artiste est malheureusement décédé le dimanche 19 octobre 2014 dans un hôpital londonien.
R.I.P John Holt, artiste légendaire dont la musique continuera à traverser bien des décennies.