Julian Marley au Plan de Ris-Orangis
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Julian Marley au Plan de Ris-Orangis

Julian Marley - Le Plan, Ris Orangis 10 décembre 2009

Dans le cadre de sa tournée promotionnelle Julian Marley faisait un arrêt dans la salle du Plan à Ris Orangis. Ce jeudi soir, les quelques 600 personnes (soit une salle plus que pleine!) ont soutenu l'artiste de tout leur cœur et celui-ci leur a rendu une prestation exemplaire de plus d'1h30 où les nouveautés de "Awake" ont été omniprésentes. Après le concert, un entretien nous a été accordé et ses propos viendront agrémenter la revue.
Retour sur une soirée particulièrement entraînante.



A l'ouverture des portes à 20 heures, une affluence exceptionnelle s'est formée devant Le Plan. Ils sont venus voir Julian Marley pour sa tournée européenne de son nouvel album "Awake". Après plus de quatre années d'absence, le benjamin de la famille Marley est de retour avec ce nouvel opus déjà acclamé de l'autre coté de l'Atlantique. Julian a passé ces deux dernières à travailler pour offrir un album de qualité pour lequel il n'oublie pas les personnes impliquées : Les musiciens sont le Uprising band. Concernant les producteurs tu as mes frères : Stephen « raggamuffin » Marley avec qui j’ai fait le duo « little too late »; Damian « Jr Gong » Marley avec qui je fait « Violence in the streets ». Tu retrouves aussi « Oh girl » avec Mr Cheecks des Lost Boys qui est un rappeur pour un autre duo. Nous avons des bons morceaux et les avons rassemblé sous le nom d’Awake. « Awake » car tu te dois d’être mentalement et spirituellement éveillé.
Et lorsque l'on lui demande si celà fait longtemps, il répond : En tout cela fait 2 années. Mais pas deux années pleines puisque j’ai fait quelques concerts, quelques singles, puis travaillé avec la famille et finalement mon album. Sa dernière tournée se faisait "avec mes frères qui me rejoignaient sur scène pour quelques morceaux. Quand on tourne ensemble il y a pleins de vibes différentes : Tu as du dancehall, du roots, du raggamuffin, du hip-hop. C’était génial!"



Il est pratiquement 21 heures quand le Uprising band pénètre sur scène. Ils jouent deux riddims dont le Sleng Teng. Nous retrouvons justement au sein de l’Uprising band, Noël Davey qui est le compositeur de ce riddim qu'il a composé dans les studios de Jammy avant que Wayne Smith ne se l'attribue. Après quelques minutes, Julian Marley entre sur scène en interprétant "babylon cookie jar" sur un rythme groovy dont Luke Andrews, le guitariste, assure en partie sa réussite. Le second titre est le fameux "rastaman vibration" que les Wailers interprétaient déjà en 1976. Julian Marley est un artiste roots et il n'y a aucun passage ragga/dancehall, qu'on se le dise! Viennent ensuite son nouveau "on the floor", puis "lion in the morning", "sharp as a razor" et l'hymne à la ganja "boom draw", bon titre one drop. Il commence son titre "awake", qui n'est malheureusement pas aussi "éveillant" que son titre pourrait le suggérer.
On retourne sur du reggae plus roots avec un message revendicatif lorsqu'il chante "system" ou "rose hall". Les sirènes de police retentissent : Il s'agit de son hit "violence in the streets"! Originalement en duo avec Damian Marley celui-ci a une histoire particulière : Le riddim vient de l’original King Tubby’s. Pour moi c’est un maître, une légende et en tant que maître nous nous devons de le respecter. Il a été abattu par la violence de la rue! Quand nous avons entendu ce riddim avec Luke, nous étions énervés par tous ces artistes emportés par la violence. Beaucoup d’artistes parmi lesquels j’ai grandi ont été emporté par la violence et sont devenus des légendes. Nous étions en studio avec mon frère, il a pris le micro et le duo est né de là.



La fin du concert approche et c'est l'occasion d'écouter deux tunes reprises des Wailers : "stir it up" ainsi que "get up stand up". Puis il aborde un sujet plus spirituel avec son titre "Jah works" : Quand je dis Jah je veux dire Dieu. Quand tu dis « les travaux de Dieu », rien ne peut les arrêter. Lors d’un ouragan, tu dois courir et te cacher : Les rois, reines, docteurs, etc. Tout le monde doit partir. Quand Jah dit « Eh!!! », tout le monde réponds. Quand je dis « Jah Works », c’est bon...Prends garde au jugement!
Il quitte la scène sous les acclamations du public qui requiert quelques titres supplémentaires. Son retour sur scène est l'occasion d'entendre "give thanks and praises" des Wailers composé dans les années 60! Il quitte définitivement la scène peu après en reprenant "exodus" de son père d'une façon rapide.



A la sortie, les visages se veulent réjouissant : Julian Marley a comblé leurs espérances et a fait un bon concert. La magie, que l'on constate dans cette salle, a encore agit ce soir : La communication entre l'artiste et le public se fait intuitivement et l'ambiance est bouillonnante. Ce concert a plus qu'été réjouissant. La séance de dédicaces (voulue par Julian lui-même) dans les loges a achevé une soirée excellente.



Remerciements à Manu et Julie de la salle, Le Plan à Ris Orangis. A Marco de Mediacom ainsi que Mediacom Agency, finalement à Julian pour le temps qu'il nous a accordé et à l’Uprising band pour leur prestation.

Par Semayat
Commentaires (1)
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Par ganjha smoka le 21/01/2010 à 08:53
julian marley is great... qui in italia i fratelli marley sono ascoltatissimi in memoria del padre e nn sl.... respect original selassiai jha rastafarai... ganjha smoka mc from sicily

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