Présentation sommaire du rastafarisme
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Présentation sommaire du rastafarisme

En Jamaïque, île des grandes Antilles, la confrérie de Rastafari a connu un développement assez important au cours du 20ème siècle et ce pour deux raisons majeures : Non seulement il s’agit bel et bien de respecter un système de croyances spécifique (n’en déplaise à certains…) reposant sur le rapatriement de la population noire de l’île en Afrique ; mais c’est également l’alternative d’une nouvelle nationalité spirituelle qui apporte à des milliers de jeunes jamaicains, souvent en échec scolaire puis professionnel, une identité culturelle commune. Rappellons que lors de la colonisation de l’île par l’Espagne au début du 15ème siècle, la population déclina rapidement rendant nécéssairel’importation massive d’esclaves d’origines africaine. Ceux ci restèrent sur l’île après une nouvelle invasion, celle-ci anglaise. Les esclaves noires furent baptisés « Maroons », ce qui signifie « fiers et sauvages » et se dressèrent contre la domination britannique. Cette rebellion fut marqué d’une grande cohésion ethnique centrée autour de leur identité africaine et leur indépendance. Mais toutes ces révoltes et notamment la « Sam Sharpe Rebellion (voir les héros jamaicains) » furent réprimés dans le sang des révolté. Les colons ne purent empêché malgré tout l’abolition de l’esclavage en 1834 (2 ans après la mort de Sharpe). Mais le combat continua au travers de la Morant Bay Rebellion pour une égalité entre habitants de l’île. On le voit donc la résistance à l’autorité colonisatrice a de tout temps était forte et on va retrouver cette volonté dans le Rastafarisme. Les croyance et les rites Rastafari permettent en effet à la population Rasta de Jamaïque (évaluée à 75000 personnes) de trouver une solution face à une histoire de colons meurttriers dans une société encore aujourd’hui fortement violente. Et alors que les Rastas sont généralement mal considérés par les « bien-pensants », puisqu’en marge du monde matériel, leur idéologie est depuis 20 ans la force culturelle prédominate chez les jeunes de l’île, réunissant autour autour d’elle de nombreux artistes tels que des musiciens, peintres ou encore acteurs. Il faut bien comprendre que la diversité chez les Rastas est présente et qu’on ne peut les enfermer à l’intérieur de stéréotype. Les Rastafari sont, malgé tout, unamimements d’accord sur deux points : - Rastafari est le dieu vivant - La rédemption de l’homme noire pase par le retour en Afrique Ils s’inspirent d’une lecture particulière et régulière de la Bible. La plupart sont végétariens préférant la nourriture naturelle, réelle (pas de conserve) et certains fument l’herbe de Dieu. Rasta considèrent que leur tribu, originaire d’Israël, a été vendu à une Babylone des Caraïbes et que le jour oùils partiront de l’île la Jamaïque coloniale connaitra la destruction. Babylone est représenté en Jamaïque par le gouvernement, la police, l’église. Ainsi la communauté rasta refuse de payer ses impôts ou d’envoyer leurs enfants à l’école de Babylone (voir à ce propos le discours de Capleton très instructif). L’alcool et le rhum surtout est prohibé, accusé d’être utilisé par Babylone pour décimer la population noire. En revanche le bible en son psaume 18, Genèse 8 et Apocalypse 22, encourage les fils de Ras Tafari à fumer du cannabis. Fidèle à l’ancien testament les Rastas portent des Dreadlocks lesquelles expriment le refus de l’autorité. Ainsi le Reggae a-t-il éveillé à travers le monde, poussé notamment par la renommé des Wailers, une réelle curiosité concernant la pensée rasta, et la signification des prières ou de la consommation d’une herbe planante… En Jamaïque, le popularité du Rastafarisme varie beaucoup selon l’échelle sociale, les classes aisées ne le tolérant pas , au contraire du gouvernement qui y voit des intérêts politiques. Il est clair cependant que les Rastas ne sont plus considérés comme des feignants et des drogués et que leur pensée ne cesse de rallier des gens. Lorsqu’on parle des origines du mouvement Rastafari un nom revient : Marcus Garvey Né à Saint Ann’s Bay en 1887, descendant d’une tribu d’anciens esclaves, il se retrouve impliqué dès sa venue à Kingston à l’âge de 15 ans dans le mouvement d’idées prônant le retour en Afrique. Il fonde plus tard l’UNIA (Association Universelle pour l’avancement de l’homme noir) en vue du rapatriement en Afrique puis le « Négro World », journal dont la devise est le cri de ralliement du nationalisme de Garvey : « Un seul but, un seul dieu, une seule destinée. » certains voit en l’homme un prophète. Une chose est sur, son organisatio méticuleuse laissait traduire ses ambitions. Il fonde en 1919 la Black Star Line, une compagnie de navigation dont beaucoup on pensé qu’il en ferait ensuite le lien avec l’Afrique (l’achat des actions étant réservé aux noirs. La même année, à l’occasion d’une convention organisé par Marcus Garvey aux Etat-Unis, des milliers de disciples défilent devant lui. Il lancera alors : « nous sommes descendants d’un peuple qui souffre, nous sommes les descendants d’un peuple qui ne veut plus souffrir. » la communauté noire acclame alors cet homme en reprenat l’hymne de l’UNIA : Ethiopie, terre de nos pères. A 35 ans Garvey est un homme puissant mais la Black Star Line d’une gestion incompétente et Garvey est arrêté pour fraude fiscale. Il reste enfermé de 1925 à 1927 lorsqu’il est déporté à Panama d’où il parviendra à s’échapper en JA. Plusieurs conventions mémorables le pousseront alors à prédir le retour vers l’Afrique vers 1960. mais les oppositions sont fortes, parfois autoritaires, et venat des autorités coloniales. Exilé en Angleterre il meur en 1940 d’une pneumonie, mais le message a survécu : l’idée d’une Afrique indépendante demeure, et l’avènement d’un roi noir qui annoncerait une proche délivrance. En 1952 Marcus Garvey est proclamé héros National de son pays (voir article les héros jamaicains). Et le roi tant attendu naquit en Ethiopie : Hailé Sélassié. En 1930 Ras Tafari Mahommen se fait couronner 111ème empereur d’Ethiopie. Sa majesté impériale, le lion conquérant de la tribu de Judah, élu de Dieu, prend le nom d’Hailé Sélassié « pouvoir de la sainte Trinité ». A Kingston plusieurs prédicateurs voit en Sélassié un Dieu vivant, personage central de la rédemtion noire. Ses adorateurs prennent alors le nom de Ras-Tafari ou Rastaman. Le plus connu fut sans doute LP Howell qui en 1940 fit l’acquisition d’une vieille propriété dans les colline jamaicaines, appellé « le Pinacle » où il s’installe avec 1500 Rastas. Il s’instaure régent de Sélassié et vit entouré de « guerriers éthiopiens ». les fonds nécessaires à leur développement proviennent en partie de la récolte de Ganja. L’inconvénient est que les exigences pécunières de Howell vont pousser certains rastas à commettre des actes répréhensibles. Le Pinacle fut fermé par les autorités, les Rastas émigrant à Kingston où ils allaient reprendre leurs idéaux. Malgré leurs principes, la fermeture du Pinacle fut accompagné de violences, ce qui favorisa l’association des termes Rasta et gangsters en JA du moins. Pourtant les jeunes générations de Rastas tentent aujourd’hui de faire démentire cela en adoptant une image de tranquillité et d’harmonie. L’aura de Sélassié grandit encore et ce malgré le rejet de plusieurs tentavives rastas d’émigration en Ethiopie. D’abort car il revint vainqueur de la guerre d’Ethiopie contre Mussolini, mais aussi grâce à l’interprétation de photo montrant l’Empereur debout sur une bombe italienne non explosée, comme un miracle décrit dans un des versets de la Bible. Mais Hailé Sélassié fut un des artisans de l’unité africaine en construisant les quartiers généraux de l’organisation nationaliste de l’unité africaine à Addis-Abeba en 1963… Sa visite en Jamaïque fut décisive dans la modification des priorités prônées par le mouvement Rasta. L’échec d’une dernière tentative de rapatriement entreprise par le roi éthiopien fit comprendre aus Rastas l’importance première d’un objectif : libérer Babylone (le monde de l’oppression) avant de pouvoir espérer un repos mérité en Ethiopie. Ce n’est plus l’autorité qui est rejeté ; mais la société des possédants dans son ensemble. Les nouveaus objectifs devaient être atteints. Le Lion de Judah fut victime dans son pays de ses nombreux opposants, des soupçons de corruption de son gouvernement, mais aussi de sa politique intérieur qui lui fit refuser l’aide internationale pendant les années de famine, qui après avoir fait un coup d’état souhaitèrent l’executer. Mais le pouvoir mystique de Ras Tafari effrayait encore trop ces officiers de l’armée qui l’avait renversé et le firent empoisonné par son infirmière. De nos jours, le rastafarisme s’est répandu sur la planète entière, notamment grâce aux artistes qui sont issus de Rastafari. il touche toutes les couches sociales et s’affirme de plus en plus même s’il compte en Europe et aux U.S.A. beaucoup plus de sympathisants (effet de modes…) que de pratiquants. Le message pourtant est d’actualité encore aujourd’hui…

Par Tren Kil
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