Le Zenith affichait complet en ce mardi 11 juillet et pour cause, trois groupes légendaires de la scène reggae et funk étaient programmés pour une soirée explosive.
Gladiators,
Steel Pulse et Georges Clinton réunis le même soir, de quoi motiver les foules d’amateurs. Je ne vous cache pas le plaisir que j’ai eu à revoir ces deux groupes de roots qui ont marqué ma jeunesse et dirigés mes tendances musicales.
Les
Gladiators débutent la soirée un peu après 19h, alors que la salle se remplit doucement. C’est Al Griffith fils qui a pris la relève de son père au chant depuis quelques années maintenant et donne une nouvelle fraicheur au groupe mythique accompagné des musiciens des
Gladiators que l’on connaît bien :
Clinton Fearon, Gallimore Sutherland ...entre autre. La nuit débute donc tranquillement sur le doux reggae roots de cette formation mythique dont ils interprètent les succès : «
Mix Up », « Hello Carol », « Dreadlocks the time is now », « Chatty Chatty Mouth », « Bellyfu », « Jah Works », « Stick a Bush », « Serious thing ». Ils jouent également des titres de leurs derniers albums comme « Promise me » ou « Captivity ».
Le public connaît parfaitement ces classiques et accompagnent le groupe durant tout le show. Les
Gladiators laissent alors place à
Steel Pulse qui monte sur scène vers 20h50.
La vibe est de suite plus énergique avec les anglais de Birminghan toujours aussi engagés .Ils attaquent sur « Rally Round » et motivent immédiatement le public qui a finit de remplir la salle. Ils enchainent les incontournables, « Taxi Driver », « State of Emergency », « Blues Dance Raid » , »Makka Splaff », « Handsworth Revolution »,dont les thèmes sont toujours très actuels. Puis des morceaux plus récents comme « Blazing Fire » qu’il partage avec
Capleton sur leur dernier album African Holocaust, l’excellent « No more Weapons » avec
Damian Marley et « African Holocaust » avec l’africain
Tiken Jah Fakoly ou encore « Global warning ».Ces derniéres créations témoignent de la solidité du groupe qui tournent depuis les années 70 et qui continuent à créer une musique inspirée, authentique et engagée.
Steel Pulse a su conservé son identité tout en améliorant sa maitrise technique. David Hinds, la voix du groupe a toujours autant d’énergie et de présence sur scène qu’il y a 10 ans et mène le show admirablement,. Selwyn Brown au clavier l’accompagne vivement et apporte un style plus Dancehall quand il s’empare du micro. Leur collaboration qui dure depuis les débuts du groupe est toujours aussi puissante et complice, on perçoit clairement les années d’expériences partagées sur scène.
Vers 22h00, les musiciens quittent la scène et laissent seul sur scène Basil Gabbidon sur un puissant solo de guitare. Le reste du groupe réapparait avec un gateau d’anniversaire pour l’une des choristes avant de finir le show sous les applaudissements du public en folie. Les
Steel Pulse ont de nouveau fait preuve d’un talent qui ne s’éstompent pas avec le temps et d’une expression musicale sans cesse en évolution. L’atmosphère est désormais à son comble lorsque les musiciens de Georges Clinton investissent le Zenith et ils sont nombreux !!
L’univers du roi du funk est toujours aussi crazy et funky, et la performance musicale exceptionnelle .Les déguisements , les interventions farfelus de danseurs, les lumières et les va et vient incessants d’une troupe d’artistes tous plus talentueux les uns que les autres,et l’humour,la dérision avec laquelle il mène le concert est captivante. Bref du grand spectacle qui provoque une grande excitation et fait de Clinton un master !
Big up à ces brillants artistes qui ont fait vibrer Paris le temps d’une nuit !