« Lucifer son of the mourning, I’m gonna chase you out of earth ! » C’est par ces mots entrés dans la légende du roots que Max Romeo ouvre « Chase the Devil », un titre dont la notoriété a largement dépassé le simple cadre des amateurs de reggae. Partout où il est joué, le morceau suscite des réactions vives, à l’instar de la carrière de son auteur. Car si la popularité de Max Romeo repose essentiellement sur un album, « War Ina Babylon », élaboré dans le célèbre Black Ark Studio de Lee Scratch Perry, sa carrière ne se limite pas à ce simple chef-d’œuvre. L’artiste a longtemps cultivé son art avant d’entrer dans l’histoire de la musique jamaïcaine aux côtés des plus grands, et il a connu, suivi et parfois même impulsé les principales évolutions de la musique de son pays.Peu de gens le savent, mais
Max Romeo peut être considéré comme un des pionniers du slackness, un style de musique couronné de succès dans les années 1980 aux paroles sexuelles très crues. Si
Vybz Kartel, l’un des maîtres du genre dans les années 2000, le cite comme une influence, c’est parce que Romeo est le premier à obtenir un tube avec ce genre de lyrics.