Il suffit d’écouter « War in a Babylon », produit par Lee Perry en 1976, un classique rentré dans la légende de la musique Jamaïcaine, pour comprendre la place qu'occupe Max Roméo dans le roots reggae.
Max Roméo est né en 1944 à Kingston. Le jeune Maxwell Livingston Smith est depuis le plus jeune âge passionné par la musique. Il fait ainsi ses débuts sur le label Calton. Mais Max Roméo est à l’époque un artiste dont les paroles sont radicales. Elles parlent de la vie des rudes boys du ghetto. Il intègre le groupe The Emotions avec qui il interprète quelques titres. Ecoutez les singles « Rudeboy confession » et « Buy me a rainbow » pour vous rendre compte que le jeune Max n’était pas encore le cool Rasta d’aujourd’hui. Le jeune homme possède un véritable talent pour décrire les tranches de vie des habitants du ghetto. Il travaille avec quelques producteurs, mais c’est Bunny Lee qui va le révéler au public international avec le Big Tune « Wet Dream ». Ce titre sera censuré sur les radios britanniques en raison de ses paroles suggestives. C’est aussi Bunny Lee qui lui donne le surnom de Max Roméo. Sa carrière est ainsi lancée. Il travaille outre avec Mister Lee avec d’autres producteurs de talents tels Niney, the Observer et Lee Perry. C’est à cette époque qu’il embrasse la foi Rasta et change complètement le thème de ses chansons. Pour le plus grand plaisir du public, car c’est véritablement à partir de cette époque que Max Romeo va se révéler être un pur artiste « conscious » avec des titres comme « Pray for me », « Black Equality » et « The Coming of Jah ». Max Roméo s’impose alors avec son album « Revelation Time », sorti en 1975, comme un des leaders du roots reggae. Il suffit d’écouter « War in a Babylon », produit par Lee Perry en 1976, un classique rentré dans la légende de la musique Jamaïcaine. Max Roméo quitte ensuite son île natale pour s’installer aux Etats-Unis. Il sort un album « I Love Music », auquel participe le Rolling Stone Keith Richards. Il ne rencontrera pas malheureusement le même succès qu’avec ces deux albums précédents, mais reste dans le cœur des fans de roots qui se pressent dès lors à toutes ces tournées. S’ensuit une longue période de silence. Il retourne alors en Jamaïque et enregistre un nouvel album avec Jah Shaka « Far I Captain of my Ship ». Il revient pour notre plus grand plaisir avec une grande tournée en 2004 et un nouvel album produit par Médiacom : « a little time for jah »…