DanceHall 1
Bounty Killer répondait à une interview sur la chaine Youtube I Never Knew TV il y a quelques jours. À cette occasion, il s'est exprimé sur la situation du dancehall par rapport à l'afrobeats, dans un contexte où l'on entend régulièrement en Jamaïque que l'afrobeats prend la place du dancehall au niveau international (et ce notamment depuis que le Billboard a lancé le chart US des chansons afrobeats, après avoir cessé de diffuser le chart des chansons dites "reggae digital").
La position de Bounty Killer est claire : "L'afrobeat n'a rien à voir avec le dancehall. L'afrobeat est un autre genre. Il n'est jamais entré en concurrence avec le dancehall ni n'est venu avec l'intention de prendre quelque chose au dancehall. Je ne sais pas pourquoi les gens continuent de comparer afrobeat et dancehall. Pourquoi? L'afrobeat est l'enfant du dancehall ; c'est un parent. (...). La musique afrobeat et la musique jamaïcaine ont des similitudes. (...) Je suis si heureux pour l'afrobeat. Cette musique est originaire d'Afrique à partir de rythmes du Congo. L'Afrique a enfin un son, donc je suis excité et l'afrobeats ne prend rien au Dancehall. L'afrobeats est un complément du dancehall."
Bounty Killer vient justement de poser avec Morgan Heritage, Cham et Stonebwoy sur le morceau Who Deh Like U, au rythme afrobeats affiché.
Dans cette même interview, Bounty Killer, qui n'a pas sa langue dans sa poche, a également indiqué que selon lui, l'afrobeats manquait de bons lyrics. Il a des thèmes forts mais pas de bons textes, à l'inverse du dancehall, qui pêcherait, pour Bounty Killer, par manque de bons sujets et par sa distance avec le quotidien du public.
À bon entendeur !
