Kasö

Les textes, c’est l’un des atouts majeurs du talentueux chanteur d’origine mauricienne, qui loin des clichés éculés du genre musicale où il s’exprime joue la carte du second degré, du fun mais aussi d’une réflexion réellement personnelle, nourri d’un sens aigu de l’observation des travers modernes.

Pas de clivage ou d’apriori chez lui, la musique, bonne de préférence, est tout ce qui compte. Celle qui partage désormais sa vie, c’est au retour d’un an passé à l’île Maurice, où sa mère l’envoie pour échapper aux affres des rues du 78, qu’il la découvre. Après s’être acoquiné avec le hip-hop, Kasö rencontre le reggae-Dancehall. Il ne l’a plus quitté depuis.

Nous sommes en 2004 et Kasö forme son flow, posant sur du Nü-roots ou sur les dernières productions dancehall yardie avec un bonheur égal, trouvant toujours la petite mélodie ou l’accroche qui retiendra son auditeur. Le résultat de ces kilomètres de riddims arpentés, c’est un premier street album, notamment encensé dans feu Rap Mag, où Kasö s’en prend à quatorze riddim dont le World Jam, le Martial Art ou le Hard Times, avec des titres aussi fort que « Bordel », « A la Mode »
 
A côté de ses exploits en studio, il n’oublie pas la scène, saisissant tout mic tendu que ce soit au Gibus, à l’Alhambra, l’Elysée Montmartre et créant la sensation lors du festival Emergenza de 2010. Variant les prestations en sound system ou accompagné d’un band, Kasö se veut éclectique et évite de s’enfermer dans un schéma unique et réducteur.

La prochaine étape, c’est son premier album, produit entre Paris et Maurice…Un nouveau pas décisif dans une carrière prometteuse qui, en toute logique, devrait propulser Kasö dans le peloton de tête des noms qui compte du reggae hexagonal et mauricien. Les sismographes s’affolent déjà…