Né en Jamaique, à Portland, en 1960,
Louie Culture est un artiste attachant dont les prestations scéniques sont de tout premier ordre. Ceux qui étaient là lors de son dernier passage à Paris en compagnie de Freddie Mac Gregor peuvent en témoigner. Louie choisit son nom en hommage à l’un de ses artistes préférés Bobby
Culture. On le voit commencer en duo avec Wayne Ranks sur le titre « Rat a bodda we » produit par le roi du dub
King Tubby. Après quelque temps de collaboration, les deux hommes se séparent et
Louie Culture, qu’on appelle également Louie Kulcha, débute sa carrière solo. Malheureusement, le succès n’est pas au rendez-vous. Il faut dire qu’à l’époque, de nombreux artistes talentueux sont sur le devant de la scène en Jamaïque. Mais loin de se désespérer
Louie Culture part en Angleterre tenter sa chance. Malgré quelques titres, il n’est pas satisfait de son travail et rentre en Jamaïque après un rapide passage à New-York. C’est là que tout s’accélère. La rencontre avec Dave Kelly est déterminante. Ce dernier le fait en effet poser sur de nombreux riddims et va contribuer à le faire mieux connaître du public avec des titres comme « Revolution song » et « Malfunction ». De nombreux producteurs commencent alors à lui proposer de poser sur leurs séries : Bobby Digital, Fatis Burrel ou encore John John, le fils du maître de Waterhouse King Jammy ! ! ! c’est John John qui produit le premier album de
Louie Culture : « Ganga Lee ». Cet album fait un gros buzz à l’époque et séduit de nombreux fans de roots et de lyrics « conscious ». Il séduit également le Warlord
Bounty Killer qui posera son titre « Down in the ghetto » sur un des riddims de John John… En parallèle à ses différentes productions, Louie Kulcha continue d’initier ce qui l’a fait débuter : les combinaisons. On peut ainsi l’entendre avec
Wayne Wonder sur le single : « Excellence », avec Tenor Fabulous et le Messenger
Luciano sur le titre « In this together ». Mais une des particularités de
Louie Culture c’est d’être resté fidèle à la culture sound-system de la Jamaïque : c’est en effet un artiste qui pose beaucoup de dubplates et de très nombreux originaux pour les sounds de l’île. C’est véritablement lorsqu’il rejoint Xterminator et Fattis Burell que sa carrière va monter d’un niveau. Fattis en effet repère en Louie un artiste kulcha qui saura parfaitement sur ses riddims nu-roots. De cette collaboration, on citera, en autres, les titres « How long » et « Original days », et bien sûr les combinaisons avec Kalonji
Sizzla : « I’m fighting ». Alors même s’il n’a à son actif que deux albums, ses nombreux singles méritent d’être écouter…