C'est à cause d'un projet de carrière d'architecte compromis qu’I-Octane s'est tourné plus sérieusement vers la musique. Tant mieux, on avait besoin de lui!
I-Octane est un artiste très talentueux et un parolier reconnu, qui passe avec une facilité déconcertante du dancehall au reggae avec son style unique et une voix très agréable quand il chante, tout aussi efficace lorsqu’il toaste.
Originaire de Clarendon en Jamaïque, I-Octane est un enfant doué, qui réussit très bien à l'école. Il se lance sérieusement dans la musique, qui le passionnait déjà, lorsqu'il réalise que son rêve d'être architecte ne se réalisera sûrement jamais : le parcours est semé d'embûches, les études difficiles et les portes plutôt fermées. Il choisit donc la musique, et se fait rapidement une petite réputation. Son talent est reconnu par tout son entourage et ses camarades. Peu à peu, les connexions se font. Il faut dire qu’I-octane, avec son sourire ravageur, est quelqu'un de très sociable. Il commence à faire des scènes un peu partout, tentant avec énergie de se faire un nom.
C'est Donovan Germain de Penthouse Records qui le repèrera rapidement et lui fera enregistrer dès 2000 ses premiers titres « Oh Jah», «Stepp a Seed» et «Love in the Streets » sous le pseudonyme de « Richie Rich », en combinaison ave deux grands noms de la scène jamaïcaine: Berres Hammond et Buju Banton. Le succès n’est pas au rendez-vous, mais cela permet à I-Octane, entouré de grands noms et enregistré chez un label mythique, de prendre énormément confiance en lui et en son talent. Il rencontre bientôt Junior Arrows, qui croit en lui et le signe tout de suite sur son label Arrows Records pour le manager. En 2006, on l’entend sur plusieurs riddims, notamment avec ses premiers succès «Stab Vampire» sur le Tears Riddim et «Poverty» sur le 83 riddim.
Sa popularité n’a ensuite fait qu’augmenter au fil des ans et des sorties. En 2009, « Mama U Alone » et « Lose A Friend » se classent dans les charts. A partir de 2010, plus personne ne peut ignorer le nom d’I-Octane grâce « Nuh Love Inna Dem », « Puff It », « Burn Dem Bridge », « My Life »…
Certains de ces big tunes se retrouveront sur son premier album, « Crying To The Nation », sorti en 2012 par Vp et Sickron, le label de Robert Livingston (Super Cat, Shaggy), qui manage désormais I-Octane. L’album est très bien accueilli et est à l’image de l’artiste, conscient et positif. Il conclut 2012 avec un gros hit en featuring avec Bounty Killer, « Badmind dem a pree ».
En 2013, I-Octane ajoute une nouvelle corde à son arc : les « gyals tunes », des sons dancehall destinés uniquement à faire remuer les filles, au succès plus facile. Des singles comme « Wine and Jiggle » deviennent en effet facilement de gros hits. Il crée aussi la controverse avec « Gal A Gimme Bun », où il parle de l’infidélité féminine.
Présent sur tous les fronts, il signe la même année le hit « Buss A Blank », hymne masculine posée sur le First Capital riddim.
Son deuxième album, « My Journey », où il invite Ky-Mani marley, Gentleman ou encore Alaine, est sorti en 2014.
Présent sur la plupart des nouvelles séries dancehall et new-roots, où il pose des sons efficaces, il fait partie des artistes majeurs en Jamaïque.