Né en 1943 à Kingston, Michael Georges Henry grandit dans une communauté rasta. Il est bercé dans la foi en Hailé Selassié, la nourriture Ital et les cérémonials restas. C’est dès son plus jeune âge qu’il apprend les secrets des percussions Niyabinghi, caractéristique de la musique originelle rasta. Il forme très vite les Sons of Negus, collectif de musiciens rasta avec qui il organise ses premiers concerts. Il fonde ensuite le label Zion Disc sur lequel il sort quelques singles : «Lion of Judah » et « Savlavation ».
Son art de la percussion Niyabinghi en fait un musicien très demandé. Il bosse pourtant gratuitement pour Studio One et Sir
Coxsone en échange de pouvoir utiliser leur studio pour ses propres productions (pas fou le Clement Dodd, pas généreux non plus). On peut apprécier ses talents sur certains morceaux des Soul Vendors (de Jackie Mitoo), mais également sur des titres de
Burning Spear, de
Bob Marley and the
Wailers ( Bob le considérant comme un véritable génie de la percussion), Black Uhuru… Sa célébrité le dépassant, des stars internationales comme Steevie Wonder feront même appel à lui (passons sur Billy Paul).
Mais
Ras Michael poursuit également sa propre carrière avec une année 1975 très prolifique et des albums comme « Dadawah » produit pour
Trojan, où il présente et interprète avec son groupe des chants religieux rasta, « Rastafari », sortit la même année chez Grounation, où il intègre des musiciens reggae pour obtenir un très bon album, et « Nyabinghi ».
Parmi ses albums les plus connus citons « Rastafari in Dub » produit par Grounation en 1979, « Promised land sounds live « , sur le Lion Gates label qui date de 1980, « Revelation », chez
Trojan, qui date de 1982, « Rally Round », sorti en 1985 chez Shanashie…
Mais pour véritablement découvrir tout le talent de
Ras Michael, il vous faut assister à l’un de ses concerts. Il montre toute la dimension de ses talents ! ! ! A ne pas rater rasta….