SummerJam 2008 - 1er jour
concert DanceHall 0

SummerJam 2008 - 1er jour

Chaque année, le début de l’été est marqué par notre départ au SummerJam. Premier festival européen en termes de programmation et de spectateurs, le SummerJam est l’occasion de vérifier que de l’autre côté du Rhin le reggae est une musique particulièrement appréciée et très certainement mise en valeur. L’édition 2008 n’a pas failli à la réputation de l’organisateur Contour et s’est déroulée sous les meilleurs auspices. Le festival de trois jours a commencé pour nous le vendredi matin à 9h. Départ de Paris, direction Cologne, le temps n’est pas vraiment radieux et les embouteillages sur le périphérique nous retarde quelque peu. Il en faudrait plus pour doucher notre motivation. 5h de voiture et quelques ralentissements sont peu de choses quand on s’apprête à assister à plus d’une trentaine de concerts reggae. Après s’être posé à notre hôtel et avoir récupéré nos accréditations, nous voilà qui débarquons sur le festival. On entend au loin Ziggi qui pose « Need to tell you this » (sur le I Love Riddim) puis ses big tunes « Unconditionnal » (sur le Devil’s Angel riddim) et l’incontournable « Cry Murdah ». Avant qu’il ait le temps de finir son show, voilà qu’Alborosie monte sur la scène principale pour un excellent concert. Il est accompagné du Shang Yeng Clan qui assure un backing musical de qualité. Comme un signe, le soleil apparaît sur les premières notes d’ « Herbalist ». Le chanteur italien a la forme et propose son « Rastafari Anthem » sous les acclamations de la foule. Visiblement, Alborosie a aussi un public en Allemagne. « Kingston Town » est repris par le public qui apprécie d’écouter les morceaux du premier album d’Alberto, Soul Pirate à sortir prochainement. Après une dédicace à toutes les femmes du SummerJam, le chanteur se retire et comme un signe laisse sa place à Cecile qui tente de mettre le feu à la scène verte. Cecile n’est pas fini, la première dame du dancehall Lady Saw entre en scène accompagnée des Scrucialists. La grande scène du Summerjam acclame l’artiste et ses interprétations de « Chat to me Back », « I’ve Got your Man » et ses meilleurs titres hardcore. La prestation de Lay Saw est sans concession, les poses suggestives, les paroles sans ambiguïtés et personne dans la foule ne semble choqué. Tarrus Riley était annoncé. Mais une belle surprise nous attendait avant de voir le fils de Jimmy. C’est en effet Duane Stephenson qui ouvre la bal avec trois de ses meilleurs titres dont « Cottage in the Negril » et « August Town ». Il est backé par un groupe mené par Dean Frazer. Les envolées du saxophoniste sont tout simplement époustouflantes et vont perdurer tout son show ainsi que celui de Tarrus Riley. Collie Buddz est annoncé avec le New Kingston Band. Le groupe se permet de jouer deux morceaux sans l’artiste et montre tout son potentiel rappelant par bien des attitudes le talent Ward 21 ou TOK. Collie Buddz se concentre lui derrière la scène. Rencontré à Paris quelques jours auparavant dans une petite forme, l’artiste originaire des Bermudes est attendu. Et il ne va pas décevoir entrant sur scène en tenue de footballeur de la Maanschaft. Le succès est immédiat et n’aura d’égal que les applaudissements qui montent de la foule aux premières notes de « Mamacita », « Gimme Love », « Blind to Love » et « Come Around ». Queen Ifrica qui brûle les planches de la scène verte. Cette artiste s’impose décidément comme la grande voix féminine que le new roots attendait. Et un morceau comme « Daddy » a apporté une des plus belles émotions musicales du festival. Derrière la scène, son mentor Tony Rebel apprécie la prestation de sa protégée. Après cette session new roots, on repart dans le dancehall le meilleur qui soit. Busy Signal est annoncé et il va mash up la place offrant une prestation impeccable. Ses plus grands succès « In Jail », « Step Out » et « Badman Place » récoltent de gros forward et la foule devient hystérique quand l’artiste fait monter deux jeunes femmes du public pour enchaîner des pas de danse suggestifs avec elles. Après ça, impossible de quitter le show pour voir les Culcha Candela qui se produisent au même moment sur la grande scène. Mr Vegas qui arrive à enflammer le public encore plus avec ses nombreux succès « Heads High », « Hot Gal Nuh Fight over man », « Hot Gal Today ». On se demande vraiment pourquoi ne voit-on pas plus cet artiste sur le devant de la scène dancehall…
Par Reggae.fr
Commentaires (0)

Les dernières actus DanceHall