C'est un bien beau premier album que vient nous offrir Païaka en ce premier mois de l'année. Il y a 3 ans déjà nous découvrions cette équipe d'Auvergnats au reggae roots à la fois planant et original, par le biais d'un EP 6 titres "Red", lequel s'est vu remanié par les Dub Shepherds l'année dernière dans le cadre de versions dub bien menées, nous enfonçant dans l'essence de la musique du groupe. Païaka avait déjà son identité bien marquée mais ayant décidé de prendre le temps de continuer à la construire et la façonner, ce n'est que de longs mois plus tard qu'un album complet vient à nos oreilles, et ce pour on l'avoue, notre grand plaisir. L'album "Alive Anyway" se veut très abouti, très travaillé, aux influences jazz mais pas seulement. Païaka sait nous transporter hors de certains cadres et nous toucher avec des textes taillés pour aiguiser la réflexion, provoquer le trouble, mais aussi la méditation. Le tout est porté par des mélodies chantées, mais aussi cuivrées, avec l'impression régulière qu'un dialogue s'opère entre les membres, musiciens ou chanteur. Le titre de l'album, de même que certains morceaux comme "Natural Heart" ou "Painters" touchent droit au coeur et sauront plaire aux amateurs de reggae roots. On salue donc l'équipe de talent, humble et authentique, qu'on n'a pas pu s'empêcher de vous faire connaître un peu mieux grâce à l'entretien qui suit :
Reggae.fr : Le fait d'avoir sorti pas mal de projets avant ce premier album font de ce dernier un travail de qualité et abouti. Est ce que c'est ce que vous vouliez, aller doucement mais sûrement ?
Baptiste : Dès la création du groupe, on a fait le choix de faire les choses le mieux possible, quitte à se donner du temps. On essaye d’avancer et de s’améliorer sur chaque production. En tout cas, c’est vrai qu’on s’est servi de l’expérience acquise lors des précédents EP pour améliorer le processus. Dès notre première année, on a pu faire une première démo et en 2012 sortir un 6 titres « Red » qui nous a aidés à se faire connaître et tourner. Avec « Alive Anyway », le groupe avait aussi fait le choix de ne rien précipiter, autant sur la composition que sur le studio et les arrangements, les prises rythmiques, les prises voix... C’est super important de laisser mûrir les choses, parfois il faut savoir laisser passer quelques semaines pour avoir un peu de recul sur ce que l’on fait. Sur cet album, on avait vraiment envie de faire avancer l’identité de Païaka, notre son, nos messages et ne rien laisser au hasard. De même que sur la com’, le clip, le choix des partenaires, distributeur… Doucement mais sûrement, c’est la devise !
Pour autant, c'est un album humble, sans featuring impressionnant par exemple ... Comment avez vous envisagé le travail sur cet album ?
On voulait surtout que cet album nous ressemble, nous corresponde au mieux. En ce qui concerne les featurings, la démarche n’était pas forcément d’avoir le nom d’un « gros » artiste sur la pochette, même si c’est probablement un bon moyen de développer un projet. Ça a fait l’objet de débats au sein du groupe, et on a décidé de chercher un artiste qui nous inspire, avec qui on a vraiment envie de partager quelque chose, humainement et musicalement… On ne voulait pas faire un feat pour faire un feat ! Thomas Kahn fait vraiment partie de nos proches, on travaille et on échange beaucoup avec lui. C’était naturel de lui réserver un titre… On a sollicité quelques autres artistes, avec qui on avait vraiment envie d’enregistrer, mais ça n’a pas pu se faire pour des raisons logistiques, et on n'a pas cherché à les remplacer à tout prix. C’est difficile de rester objectif sur ton propre album et je ne sais pas s’il est humble, mais en tout cas il nous ressemble, et on en est fiers… Le but est donc atteint ! Le travail a été mené étape par étape, d’abord les sessions en résidence pour la composition puis les préprod et enfin le studio final, tout ça sur deux ans. Pour la première fois on s’est aussi entouré de gens extérieur au projet pour nous conseiller sur les arrangements. C’était très enrichissant, et je crois que ça nous a fait avancer musicalement et humainement.
Le titre de l'album a un échos particulier, très optimiste, surtout compte tenu de l'actu de ces dernières semaines. Qu'est-ce que vous vouliez exprimer ?
Oui, « Alive Anyway » est un titre qui se veut optimiste. On utilise cette expression sur la 5ème track de l’album, « One man is smiling ». C’est un morceau qui parle du bonheur communicatif que peut procurer un simple sourire…. C’est à la fois simple et mystique. On a trouvé que « Alive Anyway » était aussi une belle synthèse de tous les sujets évoqués dans cet album, et donc de l’état d’esprit du groupe. On te dit souvent : "- toi tu sonnes un peu comme çi ou comme ça…", mais c’est important d’essayer de voir plus loin. Consciemment ou inconsciemment, la musique et les lyrics du disque nous ont poussés tous les huit dans la même direction. La plupart des textes abordent une quête d’identité (individuelle et collective) et notre musique va aussi dans ce sens. On a d’ailleurs affiné « l’empreinte » Païaka. Les propos de nos lyrics et le message général de l’album c’est que nous sommes tous acteurs de notre monde, chacun contribue à un monde métissé, rempli de belles choses et aussi d’horreurs. A partir de là, nous voulons rester optimistes sur notre monde et sa capacité à répondre aux défis. Prendre sa vie comme un don, aller dans son sens, quoi qu’il arrive, c’est un moyen simple de lutter contre les dérives extrémistes de tous bords, l’aveuglement, et ce dont on est témoin tous les jours dans les médias… Les épisodes de ces dernières semaines nous ont beaucoup touchés et renforcent ce besoin d’optimisme. On ne donne pas de solution, mais on reste convaincus que la morosité n’est pas la bonne réponse. « Alive Anyway » est donc un message qui nous a paru important de porter !
Pouvez-vous présenter les musiciens et leurs parcours ? car le jazz est présent dans les influences.
La formation est assez riche, avec des cuivres, des percussions, des claviers... C’est une vraie chance de pouvoir travailler avec tous ces instruments, ça nous permet d’élargir le champ des possibles, et d’avoir toutes les cartes en main pour faire de vrais choix esthétiques. Pour présenter un peu plus le groupe : Martin au chant, Francois à la guitare et aux chœurs, T.Bass à la basse, Marco au trombone et au sax, Laurent à la trompette, Clément aux claviers et moi Baptiste à la batterie. Les parcours sont tous différents, des écoles de jazz pour les uns aux formations classiques pour les autres. On a tous aussi joué dans de multiples projets et dans différents styles, mais on s’est retrouvé sur un point : le reggae. En fait on s’est même rencontré sur scène, en concert avec nos différents anciens groupes ! C’était une sacrée chance, tout le monde connaissait la vie de groupe, le principe de la composition en commun...
Musicalement on aime les trucs un peu barrés, le jazz en fait partie, oui, mais il y a plein d’influences qui nous touchent, dès que c’est un peu hors des codes. On aime puiser un peu partout pour créer notre son, quitte à s’écarter parfois du strictly roots…
Les cuivres ont une place importante dans une majeure partie des morceaux. On a parfois l'impression d'un dialogue entre le chant et les cuivres. Parfois on a même l'impression que le chant s'efface un peu (par rapport à l'EP "Red") pour laisser plus de place à la musique. Dans ce contexte, Martin comment travailles-tu avec le reste du groupe ? Tu joues d'un instrument aussi ?
Baptiste : Les cuivres font partie intégrante de la touche Païaka. On adore les lives de Burning Spear, et pas mal de sons roots de l’époque avec des sections cuivres bien présentes. Dès le début du groupe on a voulu intégrer des cuivres et retrouver cette chaleur qu’ils apportent. C’est pour ça aussi qu’ils prennent une place importante au niveau mélodique dans les compositions. Ils donnent parfois l’énergie, parfois l’émotion et complètent le chant sur les morceaux. Et sur scène ça ne laisse pas indifférent !
Martin : Je suis pianiste depuis tout petit, je compose pas mal de riddims, j’ai aussi eu pas mal d’expérience en tant que musicien dans d’autres formations, donc j’accorde une importance évidente à la musique dans son ensemble. On fait attention à ce que chaque musicien puisse s’exprimer dans les compositions. Païaka c’est vraiment groupe, pas un backing à mon service, donc on réfléchit les morceaux dans leur ensemble. Et je pense que ça se sent encore plus sur cet album.
Concernant les textes, vous faites le choix de l'anglais. Pouvez-vous nous l'expliquer ? Vous n'avez pas peur de ne pas être compris par une partie de votre public ? Et de manière générale comment se fait le travail sur l'écriture?
J’ai toujours chanté en anglais, parceque mes influences sont anglophones : le reggae jamaïcian, le reggae anglais… C’est une langue qui groove naturellement, universelle et dans laquelle je me retrouve. Je sais que tout le monde ne parle pas forcément l’anglais en France, mais je crois que les émotions se transmettent avant tout par la musique, et on a bien sûr imprimé nos lyrics sur le livret, on les a laissées sur le net pour que chacun puisse les découvrir. L’anglais nous permet aussi d’aller jouer à l’étranger et d’échanger avec pleins de gens. L’écriture se fait surtout avec Franzy (le guitariste) et moi. Les thèmes qu’on aborde dépendent souvent de l’actualité ou de ressentis de nos vies de tous les jours. Par moment c’est la musique qui guide le chant et l’écriture, d’autres fois c’est l’inverse, il n’y a pas de schémas !
Il y a de longues et belles sessions instrumentales sur l'album, ça m'amène à parler de ce projet dub sorti l'année dernière. Qu'est ce que ça vous a apporté ?
Baptiste : Le projet « Redder Than Red » est né des multiples connexions au sein de Flower Coast, le label que l’on a créé avec plusieurs autres artistes. The Dub Shepherds en fait partie. Ils sont à la fois sound system, producteurs, riddim makers, singjays, musiciens, ingénieurs du son… Et aussi accessoirement des amis très proches ! On a donc profité de leur proximité pour les faire bosser sur ces versions dub en leur confiant les pistes de notre premier EP « Red » sorti en 2012. Pour nous c’est un grand plaisir. On est tous adeptes du dub à l’ancienne de Tubby, Perry et consort … The Dub Shepherds nous ont fait une vraie Face B de l’EP avec les 6 titres dubbés à la main. Ils ont un super talent, c’est une super équipe, et c’est pour nous une vraie satisfaction qui s’est concrétisée par un album digital sorti en février 2014. « Redder Than Red » propose un autre éclairage sur notre musique, une autre lecture. Certaines pistes, que l’on n’avait pas choisies dans le mixage de « Red » on été ajoutées, des samples aussi. Au final le rendu est psychédélique et on a nous-mêmes été étonnés par les versions. On espère continuer de bosser avec eux par la suite.
Il y a une chanson qui me trouble un peu à chaque écoute et qui est aussi une de mes favorites je pense, c'est "Natural Heart". Pouvez-vous nous en parler ?
Natural Heart est ancrée dans l’actualité du moment. La chanson parle de la peur que suscite la montée du fascisme et du nationalisme en France ces dernières années. « Natural Heart » c’est notre cœur naturel. Celui qui croit aux valeurs de liberté de fraternité, de tolérance, d’égalité, de respect, dans la chanson, on l’oppose au « National Heart », cœur nationaliste, porté par les identitaires et les extrêmes, qui nous pousse à nous replier sur nous, à se méfier de l’autre. Il est question de l’affaire Clément Meric, de la manif pour tous… Des événements qui nous ont particulièrement touchés par la force et la virulence de certains propos. Le but est clairement de faire réfléchir l’auditeur, c’est un appel à la vigilance qui prend également tout son sens suite aux événements de Charlie Hebdo. Quelques semaines après on a déjà vu ressurgir certains discours nauséabonds. Quand on a composé le morceau, on a été emballé par le côté pesant, lourd et en même temps aérien de l’instru. On trouvait que ça collait bien avec le message des paroles et on a ensuite travaillé les arrangements dans cette direction.
On retrouve par moment des sensations "à la Groundation". Est-ce un groupe qui vous inspire. Et quelles sont vos inspirations premières ? Suivez-vous l'actu reggae en Jamaïque et dans le monde ?
Bien sûr Groundation… On est tous des inconditionnels de leur discographie. C’est un compliment que tu nous fais là ! Ce qui nous plait dans leur démarche c’est l’expérimentation musicale, l’exploration qu’ils font sur les grilles d’accords, les rythmiques, la production… C’est un groupe qui redéfinit les contours du reggae au sens large et qui influence vraiment les musiciens que nous sommes. Mais il n’y a bien sûr pas que Groundation ! Dans les artistes actuels qu’on aime beaucoup en ce moment : Sebastian Sturm, Clinton Fearon, Midnite, Jah 9, The Skints, Resonators… Ils ont tous une touche bien à eux, une identité particulière qui fait que leur musique nous touche. Les influences plus anciennes ce sont Burning Spear, Israel Vibration, The Congos, The Abyssinians, Barrington Levy, Steel Pulse…
On est à l’écoute de la scène reggae internationale, et en particulier la scène reggae revival jamaïcaine qui déborde d’artistes vraiment talentueux. On a aussi découvert des artistes de la scène reggae polonaise, suédoise, mexicaine, allemande, que l’on suit avec intérêt. Tout comme la scène française : Rod Anton, The Banyans, Mystical Faya, Wailing Trees… Il y a des groupes très talentueux en France et on est contents de l’unité qui règne entre tous.
On a évoqué au début de notre entretien ce featuring avec Thomas Kahn, pouvez-vous nous parler un peu plus de cet artiste ?
Thomas Kahn est un jeune artiste blues-soul avec qui on travaille dans notre label « Flower Coast ». Il a une voix assez exceptionnelle, il nous a vraiment bluffés quand on l’a rencontré la première fois. De fil en aiguille la connexion s’est faite, plusieurs musiciens du groupe ont commencé par l’accompagner sur scène, le label a produit son premier EP, et très logiquement on lui a proposé de participer à cet album. Ça paraissait assez évident, et on est très content d’avoir pu le faire ! Il faut aller l’écouter, c’est vraiment de la belle musique sincère et authentique. En plus il n’est pas seulement présent sur les bandes. Il est graphiste et c’est aussi lui qui a réalisé tout le travail sur la pochette et la packaging de l’album avec Lucie Auclair (qui elle a peint l’artwork). Il a donc été impliqué sur le projet « Alive Anyway » de A à Z. Le titre « The Answer » sur lequel il pose avec nous est une conversation entre les deux chanteurs qui expriment leurs interrogations sur la société. Chacun cherche ses réponses et s’accordent sur la nécessité de prendre nos responsabilités et d’être unis.
Le morceau "Painters" est aussi à remarquer avec ce clavier très 70's ...
Le titre symbolise un peu l’album et nous tient à coeur. Le texte compare le monde avec une œuvre aux couleurs bigarrées, dont nous sommes tous peintres, donc acteurs de notre destin. Il a une résonance particulière avec notre artwork, lui aussi très coloré. Au-delà de la symbolique, c’est un morceau que l’on a imaginé très posé, presque lancinant. Ce n’est pas du roots « conventionnel » puisque les tournures d’accords sont assez particulières, mais pour nous c’est vraiment un titre qui se rapproche des origines du reggae et de son côté mystique. Quand tu parles du clavier aux couleurs 70’s, c’est très vrai. C’est une couleur qui s’est dégagée du riddim naturellement. Nous étions alors guidés par les roots à l’ancienne, inspirés par certains titres méditatifs, dans la veine d’artistes comme Culture, Dennis Brown, Lee Perry. Le solo d’orgue a été posé par Clément, qui venait d’arriver dans le groupe. Il a sublimé le titre avec un solo tout en émotion. C’était l’une de ses toutes premières missions au sein de Païaka, et quand nous l’avons entendu, le doute n’était plus permis : il fallait qu’il fasse partie de l’aventure!
Le groupe avance bien depuis des années grâce à la Coopérative de Mai et Flower Coast à Clermont. Quelle est le rôle et l'apport de cette coopérative ?
La Coopérative de Mai, salle de musiques actuelles à Clermont-Ferrand, possède entre autres une pépinière d’entreprises qui héberge les bureaux de Flower Coast et d’autres structures culturelles. Ils nous soutiennent et se montrent bienveillants depuis la création du label et de Païaka. On a déjà pu se produire sur la belle scène de la Coopérative de Mai à plusieurs reprises et on va pouvoir faire notre sortie d’album là bas. Concernant Flower Coast, plusieurs membres de Païaka sont impliqués dans ce projet, mais pas seulement, puisque l’équipe est beaucoup plus large. Au départ, c’était une simple asso représentant un collectif d’artistes, et puis avec le temps la structure se développe et a atteint un cadre professionnel. Il s’agit d’un label éclectique, qui ne travaille pas uniquement dans le milieu reggae : blues, hip-hop, soul, dub sont aussi représentés ! Il nous permet principalement d’aider nos artistes à sortir leurs disques, et de travailler sur le tour. On vous invite à visiter www.flowercoast.fr pour plus de détails.
Dans quelle mesure votre région d'origine, l'Auvergne vous inspire et est présente dans votre musique ?
On est tous Auvergnats depuis des années, basés à proximité de Clermont-Ferrand, et c’est vrai qu’on est assez attaché à notre région. C’est un endroit où il fait bon vivre, avec un équilibre plutôt sympa entre le sauvage, la nature, et la ville. Culturellement, Clermont-Ferrand est une ville ou il se passe vraiment des choses. Les nombreuses structures locales se connaissent, s’entraident et s’apprécient, et ça c’est vraiment propice au développement. « Alive Anyway » a été entièrement composé, enregistré, mixé et masterisé en Auvergne, avec des gens que l’on connaît bien et qu’on apprécie, forcément ça a une influence sur le son et la qualité de l’album. On en profite pour remercier les acteurs locaux, groupes et salles de concerts, qui nous ont aidés depuis le départ, et sans qui on ne serait pas là maintenant.
Quel est le souvenir le plus marquant durant le processus de création et d'enregistrement de l'album ?
L’album a été conçu sur deux ans, depuis les toutes premières résidences de création jusqu’aux enregistrements finaux. On a donc des tonnes de bons souvenirs. S’il fallait un choisir un, ce serait sans doute le tournage en plan séquence du clip « Like a Candle ». C’était vraiment drôle à faire, une sorte de défis entre copains. Sur le plan final, tu peux voir une salle de concert avec tout un public. Pour le tournage, on a fait appel à une soixantaine de figurants, qui ont répondu présents, et qui sont venus passer un week-end avec nous. Pas mal d’amis proches mais aussi de gens croisés sur la route, il y a quelques mois ou quelques années, sont venus de loin pour y participer. Ça nous a fait vraiment plaisir de revoir tous ces gens réunis autour de ce projet, on a vraiment passé un bon moment avec eux. On a passé deux jours tous ensemble, et on a fini en beauté en faisant un concert le lendemain du tournage… C’était une ambiance indescriptible. On leur passe d’ailleurs un big up !
Big up à vous les gars !
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